Face à l’explosion des primes maladie qui pèsent sur le budget des Suisses, le PLR demande l’introduction d’une assurance «budget», ou «low-cost». Le principe est simple: les prestations de base doivent toujours être fournies, mais à des conditions moins luxueuses que l’assurance obligatoire actuelle. Personne ne sera moins bien soigné. Il n’est pas question d’abolir la solidarité contrairement aux théories d’une gauche qui ne propose rien de neuf ou d’efficace depuis 30 ans. Le modèle exigera seulement des assurés qui souhaitent des primes plus basses de se soumettre à certaines contraintes qui permettent de réduire les coûts, et donc les primes.
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L’objectif: offrir des baisses de primes importantes, jusqu’à 150 francs d’économie par mois. Pour y parvenir, voici ce qui pourrait être différent dans ce nouveau modèle d’assurance.
Médicaments génériques obligatoires: A chaque fois qu’un générique existe, seul celui-ci devra être remboursé, à l’exception de la préparation originale. Par ailleurs, s’il existe un générique meilleur marché importé directement de l’UE, celui-ci pourra aussi être obligatoire.
Examens obligatoires: Certains examens médicaux sont indispensables pour détecter des maladies précocement chez les personnes à risque. On pense à la lutte contre le cancer du sein chez les femmes ou aux cancers colorectaux. Les patients peuvent être invités à se soumettre à des examens préventifs, sous peine de pénalités financières.
Dossier électronique obligatoire: Les assurés en «low cost» auront obligatoirement un dossier électronique du patient, et seuls les médecins qui acceptent le dossier électronique seront remboursés. Les prestations médicales seront mieux suivies, les facturations à double et les prestations inutiles seront évitées, les factures seront électroniques.
Limitation du choix des laboratoires: Les analyses de laboratoire ne seront confiées qu’à des instituts qui auront conclu des partenariats avec l’assurance maladie, pour un tarif négocié (moins cher) que le tarif officiel. Cela permettra de réduire les coûts de chaque analyse, mais aussi de supprimer les incitatifs à réaliser les mêmes analyses plusieurs fois.
Remboursement de prestations à l’étranger: Dans certains cas, par exemple pour des médicaments hors de prix en Suisse, l’assurance pourra rembourser des prestations offertes dans les pays voisins, moyennant même un avantage financier pour l’assuré qui acceptera de se rendre hors du pays pour bénéficier d’un traitement.
Limitation du nombre de fournisseurs de prestations: En dehors des cas d’urgence, les assurés seront invités à choisir leur fournisseurs de prestation dans une liste limitée établie par l’assurance. Seuls des critères de qualité des prestations présideront à l’établissement de cette liste. Les cabinets qui factureront abusivement seront exclus. Cela vaudra pour les médecins en cabinet, mais aussi pour les hôpitaux. L’objectif est notamment de lutter contre la surabondance de l’offre.
Liberté contractuelle pour les dispositifs médicaux: L’assurance budget pourra conclure des conventions avec des fournisseurs de dispositifs médicaux qui seront les seuls à fournir les assurés, à des tarifs plus avantageux que les listes officielles. Cela s’appliquera par exemple aux appareils auditifs, aux pompes à insuline, aux cannes, aux fauteuils roulants, etc.
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Suppression du remboursement des prestations sans efficacité démontrée: C’est par exemple le cas des médecines alternatives type homéopathie qui ne seront pas couvertes par l’assurance budget.
Limitation dès remboursements des psychothérapies: Le passage au modèle de prescription pour les psychologues a fait exploser la facture des psychothérapies. L’assurance budget appliquera à nouveau le système de délégation en vigueur jusqu’en 2023, soit l’offre de prestations sous contrôle d’un psychiatre.
Introduction de certains délais d’attente: Il n’est pas rare de pouvoir bénéficier d’une imagerie médicale dans l’heure qui suit un rendez-vous médical organisé pourtant des mois plus tôt, pour des situations qui ne présentent aucune urgence. Disposer en tout temps, partout, d’imagerie médicale pour toutes les situations même non urgentes entraîne des coûts très importants et inutiles. Limiter l’offre permettra de remédier à ce type de prestations qui n’apporte un intérêt médical que très mineur mais implique des coûts énormes à charge de l’assuré.
Introduire des franchises par cas: Au lieu d’une franchise globale élevée, les patients qui le souhaitent paieront les 600 premiers francs de chaque cas médical, contre une réduction de prime. L’assurance budget se chargera ainsi des cas lourds, les petite maladies bénignes relevant de la responsabilité de l’assuré.
Introduction de l’assurance pluriannuelle: Pour permettre de vraies mesures de suivi du patient et de prévention, l’assurance pourra être conclue pour une période de trois ans, à un taux d’augmentation maximal des primes fixé d’emblée.
Ces propositions permettent toutes de réaliser des économies substantielles dans l’assurance de base. Si elles impliquent certaines contraintes pour l’assuré qui devra parfois attendre pour des interventions bénignes, se déplacer de quelques kilomètres supplémentaires ou choisir un fournisseur de prestation dans une liste restreinte, elles n’introduisent aucune réduction substantielle du catalogue des soins, encore moins de leur qualité. Au contraire, dans de nombreux cas, la qualité augmentera.
Ce modèle, viable tant pour un patient en bonne santé que pour une personne malade, permettra à l’assuré de choisir librement de réduire ses primes maladie.
Le libre choix et la concurrence, deux valeurs que le PLR défend, pour la santé comme dans tous les domaines.