Les «Soulèvements de la Terre». C’est le nom d’un groupuscule français de prétentieux personnages, autoproclamés représentants d’une terre qui ne leur a rien demandé. Leur occupation principale consiste à casser ce qui leur déplait, pour d’obscures motifs décroissants. Ainsi, à coup de barres en fer, de pioches et d’autres instruments de torture réimprovisés pour l’occasion, des bandes de délinquants ont débarqué sur des sites agricoles pour démolir le produit de travail d’honnêtes citoyens.
Des serres, des bassines, des cimenteries. Ceux qui ne cèdent pas aux sirènes de l’écologie forcée périront sous les coups de ses agents. Et pendant que le monde invente des techniques pour faire face au réchauffement climatique, ces écolos à la petite semaine démolissent tout ce qui protège l’environnement mais met en danger leur vision déclinante du monde.
Ne rions pas trop de nos voisins. Nous avons les mêmes activistes. Ce genre de rebelles qui se collent les mains le lundi pour profiter de leur chalet en montagne le dimanche. Plus souvent qu’à leur tour salariés d’un Etat financé lui-même par la croissance économique qu’ils combattent. Ces habitués des caméras qui feignent de les fuir, au moins autant narcissiques que l’auteur de ces lignes, derrière leur artificielle candeur.
Un modèle dont nous ne voulons pas
La contestation climatique s’est amplifiée ces derniers mois. Des parties de tennis mal jouées mais bon enfant, on est passé à des activités délictueuses, violentes, parfois criminelles. Des militants ont atteint le tarmac de l’aéroport de Genève en toute impunité et bloqué le trafic aérien, là où n’importe quel citoyen affublé d’une bouteille de coca-cola oubliée se verrait gratifié d’une fouille corporelle.
Emmanuel Macron a demandé cette semaine la dissolution du groupe «Soulèvement de la terre». Enfin. Un élu, démocrate, rappelle que les revendications des minorités n’ont pas vocations à s’imposer contre les lois et les vœux de la majorité. Pas sous nos latitudes. En Suisse, aussi, les organisations illicites sont punies. En théorie, du moins. L’art. 275 du Code pénal punit ceux qui tentent de renverser l’ordre fondé sur la Constitution, situation particulièrement applicable à ces organisations qui veulent, par la force, imposer un modèle dont nous ne voulons pas. Et quand je dis «nous», je parle simplement de la majorité des citoyens.