«Les trajets des trains rapides à 200 ou 230 kilomètres à l'heure dans les tunnels de base du Gothard, du Lötschberg et du Ceneri nécessitent d'énormes quantités d'énergie», écrit le Syndicat suisse des mécaniciens de locomotive et aspirants (VSLF) dans son infolettre, dont la «NZZ am Sonntag» fait état.
En plus de la résistance naturelle de l'air, les trains doivent vaincre la résistance supplémentaire de l'air dans les tubes étroits du tunnel.
Environ 40 km/h en moins
Une réduction de 200 km/h à 160 km/h permettrait de réduire la consommation d'énergie de 30%, écrit le VSLF. Cela entraînerait bien sûr un temps de trajet légèrement plus long, mais dans le tunnel du Gothard par exemple, cet allongement ne serait que de quatre minutes.
La consommation d'énergie pour le refroidissement et, dans les mois à venir, pour le chauffage des trains n'est en outre pas à négliger. Selon le train et son utilisation, cela représente environ 15 à 20% de la consommation.
Ne pas chauffer la nuit
Les exploitants ferroviaires devraient donc envisager de fermer des wagons entiers aux heures creuses et la nuit, et de ne pas les chauffer. La fréquence n'est en effet pas très élevée à ces heures-là.
Il faudrait également rattraper le retard de la formation à la conduite écologique, «négligée pendant des années». Une telle conduite permet d'économiser également beaucoup d'énergie. Avec ces mesures, il serait possible de continuer à faire circuler tous les trains et de respecter les horaires, estiment les mécaniciens de locomotives.
Les CFF ont déjà élaboré différents scénarios pour économiser de l'énergie. Une règle générale veut que pour économiser 10% d'électricité, l'offre doit être réduite de 20%.
La Confédération et les Cantons doivent décider
Une telle mesure ne serait toutefois pas une décision des CFF, mais une décision politique de la Confédération et des cantons, a déclaré le directeur général des CFF Vincent Ducrot jeudi lors d'une conférence de presse.
Dans un premier temps, les CFF veulent surtout réduire leur consommation de gaz en dehors de l'exploitation ferroviaire - par exemple en réduisant les chauffages dans leurs bâtiments et en diminuant l'éclairage.
Selon le syndicat des mécaniciens de locomotive, les chemins de fer en Suisse - y compris les remontées mécaniques, les téléskis, les trams et les trolleybus - consomment environ 5% de l'électricité globale.
(ATS)