Ces engagements placent le monde sur une trajectoire de 2,7°C de réchauffement par rapport à l'ère-pré-industrielle, selon ce rapport de l'ONG CDP, organisation de référence pour la mesure des scores environnementaux des entreprises et des Etats, et du cabinet Oliver Wyman.
L'accord de Paris conclu en 2015 fixe un objectif de «nettement en dessous de 2°C», et si possible 1,5°C.
L'étude est basée sur une base de données rassemblant les objectifs publics de réductions d'émissions de plus de 4000 entreprises à travers le monde, sur leurs limites 1, 2 et 3, c'est à dire les émissions de toute leur chaîne de valeur.
CDP est, avec une autre ONG, le World resources institute, promoteur de l'initiative Science-Based Targets (SBTi), principal label pour évaluer les engagements de réductions d'émissions des entreprises, sur lequel est basée l'étude.
Les Allemands et Italiens sont les plus ambitieux
Pour cette analyse, ces engagements ont été traduits en équivalents de température sur la base de différents scénarios scientifiques de réchauffement planétaire.
Parmi les pays du G7, les entreprises allemandes (319 étudiées) et italiennes (215) sont les plus ambitieuses, avec une trajectoire de réchauffement de 2,2°C, suivies de la France (352) à 2,3°C; du Royaume-Uni (743) à 2,6°C, des Etats-Unis (1934) et du Japon (798) à 2,8°C. Le Canada (297) ferme la marche avec une trajectoire de +3,1°C.
La moyenne des entreprises des pays du G7 s'établit ainsi à +2,7°C. Le réchauffement depuis l'ère pré-industrielle a déjà atteint 1,2°C. Les scientifiques insistent sur le fait que chaque dixième de degré de réchauffement évité compte et que les catastrophes liées au changement climatique se multiplient à travers le monde: inondations, sécheresses, canicules, fonte des glaces...
(ATS)