Le Conseil fédéral recommande aux ménages privés de remplir leurs citernes à mazout dès maintenant - sans attendre qu'il fasse vraiment froid. Ceci afin d'éviter des pénuries de livraison. Le gouvernement national conseille également aux entreprises de faire de même.
Celles-ci doivent en effet, à partir du 1er octobre, faire fonctionner définitivement au fioul (ou mazout) leurs installations bicombustibles qui peuvent être alimentées aussi bien au gaz qu'au fioul. Ces installations sont surtout des consommateurs de gaz industriels. Elles peuvent passer du gaz au pétrole pour couvrir leur consommation d'énergie.
Les réserves obligatoires sont libérées
Afin de disposer de suffisamment de mazout pour l'hiver, non seulement pour se chauffer mais aussi pour faire fonctionner les installations, les entreprises doivent prendre leurs précautions dès maintenant. Selon le Conseil fédéral, le passage au mazout contribue de manière déterminante à l'objectif d'économiser 15% de gaz entre octobre 2022 et mars 2023, à l'instar de l'UE, comme l'écrit le département responsable de l'économie de Guy Parmelin.
Afin d'assurer l'approvisionnement en produits pétroliers, les réserves obligatoires d'essence, de diesel, de mazout et de kérosène seront libérées à partir du 3 octobre.
Compromis sur les prescriptions environnementales
Afin d'aider les entreprises à passer à l'exploitation pétrolière, le Conseil fédéral a introduit le 16 septembre 2022 des compromis dans la loi sur la protection de l'air et la loi sur le CO2 . En effet, lors de la commutation du gaz au mazout, désormais recommandée et ordonnée en cas de pénurie effective de gaz en hiver, les valeurs limites pour les oxydes d'azote et le monoxyde de carbone sont moins strictes jusqu'à fin mars 2023. Ceci parce que les installations bicombustibles respectent souvent moins bien les valeurs limites lorsqu'elles tournent au mazout.
Le Conseil fédéral invite les entreprises à prendre des dispositions pour le cas où il devrait ordonner le passage du gaz au mazout. En effet, celles-ci doivent effectuer l'entretien du brûleur des installations bicombustibles qu'elles convertissent au mazout. De plus, un spécialiste doit en mesurer les émissions et communiquer les valeurs aux autorités compétentes.