«C'est de la sorcellerie»
L'homme accusé d'un horrible viol à Bâle dit ne se souvenir de rien

Mercredi, un homme devra répondre d'un viol présumé devant le tribunal pénal de Bâle. Des enregistrements vidéo prouvent qu'il a poussé une femme ivre dans des toilettes près de la gare CFF. Sa réaction face aux images est... pour le moins surprenante.
Publié: 30.08.2023 à 11:48 heures
L'agression se serait produite dans le parking à vélo de la gare de Bâle. L'homme aurait trainé la femme dans les toilettes pour la violer.
Photo: Keystone

Mercredi, un homme de 35 ans devra répondre devant le tribunal pénal de Bâle d'un viol présumé dans le parking à vélos de la gare CFF. Il a été confronté à des enregistrements vidéo réalisés à proximité du lieu du crime. L'accusé a déclaré qu'il ne se souvenait de rien.

Sur les enregistrements de la caméra de surveillance, on voit un homme pousser une femme fortement alcoolisée dans des toilettes du parking à vélos. Le président du tribunal a demandé au prévenu si c'était bien lui sur les enregistrements. «Je ne sais pas ce qu'il se passe ici, c'est de la sorcellerie», a répondu l'homme de 35 ans devant le tribunal.

Comme l'a révélé l'acte d'accusation, l'homme n'aurait pas dû se trouver dans le canton de Bâle-Ville au moment des faits. Il n'est pas inconnu des forces de l'ordre: douze jours avant le viol, il avait été condamné pour vol, entrave multiple à l'accomplissement d'un acte officiel et harcèlement sexuel – et donc expulsé du canton.

«Une victime appropriée»

Selon l'acte d'accusation du Ministère public de Bâle-Ville, il aurait «cherché une victime appropriée sur laquelle il pourrait assouvir ses pulsions». Finalement, il serait tombé la femme.

Ensemble, ils auraient fait quelques pas avant de se rendre au parking à vélos souterrain. Selon l'acte d'accusation, la femme était fortement alcoolisée. Sur le chemin du parking, elle serait même tombée par terre.

L'homme l'a aidée à se relever et l'a conduite, de force, aux toilettes du parking à vélos. La femme s'est arrêtée devant la porte et a essayé de se détourner de son agresseur. Mais cela n'a pas démotivé l'homme, qui venait de Chiasso (TI). Il l'a ensuite traîné dans les toilettes et l'a violée. La porte se serait fermée automatiquement et le serait ensuite restée pendant 13 minutes.

Il s'en est pris à elle à plusieurs reprises

Lorsque la porte s'est rouverte, un employé de la conciergerie est arrivé. Celui-ci a été alerté par les cris de la femme. Il a confronté le prévenu et lui a demandé ce qui se passait. L'auteur présumé a assuré que tout allait bien, ce qui a satisfait l'employé... qui est reparti.

La femme a alors tenté sa chance: elle a essayé de repousser l'homme, sans succès. L'accusé l'aurait ensuite plaquée au sol, après quoi la tête de la femme se serait fracassée contre le sol. Elle serait ensuite restée immobile.

Même là, l'homme ne semblait pas en avoir assez: il se serait à nouveau acharné sur elle. L'employé est revenu – et a pris l'homme en flagrant délit. Lorsqu'il a menacé l'agresseur d'appeler la police, celui-ci aurait remonté son pantalon et pris la fuite.

Des échantillons d'ADN prélevés dans les parties intimes de la femme ainsi que la découverte d'un porte-monnaie sur les lieux du crime accablent encore davantage le prévenu. Ses empreintes digitales ainsi qu'une photo de lui ont été retrouvées dans le portefeuille, a expliqué le président du tribunal. De plus, le témoin a déposé une déclaration.

(ATS)

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