En visionnant les photos des graves blessures infligées à cette Britannique de 44 ans par son partenaire, il est difficile d'imaginer l'horreur que cette femme a dû subir. Aujourd'hui, cette victime de violences conjugales a pris une décision importante et s'est exprimée publiquement. Devant le tribunal, elle a parlé des dommages psychiques et physiques permanents causés par son agresseur. Elle souhaite ainsi aider d'autres victimes.
Numéros d'urgence
Police: 117 | Urgences médicales: 144 | La Main Tendue: 143
Trouver un centre de consultation
Cliquez ici pour une liste par canton.
Fribourg
Centre de consultation LAVI (pour enfants, hommes et victimes de la circulation)
Boulevard de Pérolles 18A
1701 Fribourg
Tél. 026 305 15 80
https://www.fr.ch/sej/
Genève
AVVEC (ancien Solidarité Femmes)
Rue de Montchoisy 46
1207 Genève
Tél. 022 797 10 10
www.avvec.ch
Neuchâtel
SAVI (Service d'aide aux victimes)
Rue Daniel Jean-Richard 43
2301 La Chaux-de-Fonds
Tél. 032 889 66 49
savi.ne@ne.ch
Rue J.L. de Pourtalès 1
CP 2050
2001 Neuchâtel
Tél. 032 889 66 49
savi.ne@ne.ch
Vaud
Centre d'accueil MalleyPrairie
Chemin de la Prairie 34
1007 Lausanne
Tél. 021 620 76 76
www.malleyprairie.ch
Canton du Valais
Foyer Point du Jour
Région de Martigny
Tél. 078 883 38 07
www.pointdujour.ch
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Flash-back: Le 4 décembre 2022, John F.* a attaqué sa compagne à leur domicile dans la ville anglaise de Blackpool, comme l'indique la police du Lancashire dans un communiqué. Outre une mâchoire fracturée et la perte de certaines de ces dents, elle a subi une grave commotion cérébrale, une fracture du plancher de l'orbite et plusieurs lésions tissulaires. Les blessures étaient si graves qu'un policier dépêché sur place a cru que la victime s'était teint les cheveux en rouge. Il s'agissait en fait de sang.
Les conséquences de cette agression sont importantes: la victime a parfois des trous de mémoire et a du mal à parler. La femme ne peut plus fermer correctement un œil en raison de graves contusions de la paupière et en raison de lésions nerveuses, les traits de son visage sont également modifiés.
«La charge psychique est incommensurable»
Les dommages psychiques causés par l'acte pèsent encore plus lourd que ceux physiques. Pour prévenir et lutter pour la cause, la victime a expressément demandé à la police britannique de publier une photo de ses blessures. Cette dernière doit illustrer la gravité de l'agression.
Elle a déclaré au tribunal: «Bien que j'aie subi des blessures physiques considérables, les dommages psychologiques ont été tout aussi épouvantables pour moi. Le traumatisme et la détresse psychologique que j'ai subis suite à cette attaque sont incommensurables.» La Britannique souffre de cauchemars et de flashbacks, à cela s'ajoutent des attaques de panique et de graves problèmes d'insomnies.
«Je me sens constamment en danger et sans protection, même entre mes quatre murs», a-t-elle expliqué. Elle se confie: «Cette attaque pourrait avoir des conséquences à vie pour moi. Je dois être réaliste à ce sujet. Elle a effacé certains de mes meilleurs aspects».
«Je veux malgré tout reconstruire ma vie»
Malgré tout, la Britannique n'abandonne pas: «Je me bats et j'essaie de faire de mon mieux pour retrouver une partie de mon ancien moi.» Malgré les événements, elle veut regarder l'avenir de manière positive: «Certes, je dois vivre avec la peur que mon agresseur me retrouve, mon fils ou moi, mais je veux malgré tout reconstruire ma vie.»
Son combat est soutenu par la population, en témoignent les nombreux commentaires sous la photo de la police du Lancshire publiée sur X (anciennement Twitter). «Quelle femme courageuse», écrit un utilisateur tandis qu'un autre affirme: «Elle a mon plus grand respect».
Combat salué par la police
John F. a entre-temps avoué son crime. Il a été condamné à une peine de sept ans et deux mois de prison. Il a en outre été interdit de territoire pendant dix ans. Jo Clement de la police de Blackpool salue le jugement: «C'est un homme extrêmement violent et je considère que tant la peine d'emprisonnement que l'injonction imposée par le tribunal sont justes.»
Jo Clement n'a que des mots élogieux pour la victime: «Elle a eu le courage de parler de ce qu'elle a subi et était prête à endurer la procédure judiciaire. Son courage peut donner confiance à d'autres femmes qui vivent dans des relations abusives et les inciter à se présenter à la police.» L'homme assure que la police traitera de tels cas avec professionnalisme et empathie et tentera de traduire les auteurs en justice.
*Le nom a été changé
