Blick révélait mercredi que Swisscom a abandonné un permis de construire pour une antenne 5G dans la commune de Belfaux (FR), après l'opposition présentée en 2018 par des riverains, dont le ministre de la santé et trois membres de sa famille. Le succès de la démarche a étonné les milieux anti-5G.
Dans une interview accordée au «Temps» et publiée vendredi soir, le conseiller fédéral prend position pour la première fois sur cette affaire. Il assure que le citoyen Berset n'a «évidemment» pas plus de poids que les autres.
«Que les choses soient claires: je n'ai jamais été opposé ni à la téléphonie mobile, ni à la 5G. Bien au contraire, affirme-t-il. J'ai d'ailleurs depuis longtemps une antenne de téléphonie mobile à quelque 200 mètres de chez moi, et cela ne m'a jamais posé aucun problème.»
«Pas le bon endroit»
Le socialiste s'explique: s'il a fait opposition, avec d'autres personnes, «ce n'était pas pour des questions de santé, mais d'aménagement du territoire et de protection du patrimoine. C'est d'ailleurs pour ces raisons, à ma connaissance, que Swisscom a renoncé au projet et non pour des questions de santé», ajoute-t-il.
Interrogé jeudi par Keystone-ATS, le porte-parole de l'opérateur, Christian Neuhaus, avait déjà assuré que «c'est un préavis négatif du Service des biens culturels qui est la cause de cet abandon et non la lettre d'Alain Berset».
Chef de ce service, Stanislas Rück a justifié ce préavis défavorable par «la présence de bâtiments d'importance nationale. Du point de vue de l'espace public et de la loi fribourgeoise, nous estimions que ce n'était pas le bon endroit». Selon Christian Neuhaus, un nouvel emplacement a été trouvé grâce au projet d’un site partagé avec Sunrise près du terrain de football.
La lettre de six pages signée par Alain Berset, que Keystone-ATS a pu consulter, fait également mention d'un bref encadré de quelques lignes sur les impacts négatifs des ondes électromagnétiques sur la santé. Dans «Le Temps», le conseiller fédéral juge «primordial que les normes légales de rayonnement soient respectées».
(ATS/Blick)