Antenne de Belfaux (FR)
Sunrise tacle Swisscom: «Nous n'aurions jamais fait machine arrière»

Le renoncement par Swisscom d'une antenne de téléphonie non loin du domicile d'Alain Berset met en lumière une problématique: il est difficile de trouver des sites, au point que les opérateurs n'hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie.
Publié: 26.08.2022 à 15:56 heures
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Dernière mise à jour: 26.08.2022 à 17:58 heures
Sunrise n'aurait pas lâché l'affaire aussi facilement. (photo d'illustration)
Photo: Imago
Blick

Les révélations de ces derniers jours de Blick, sur la base de documents obtenus par des anti-5G, font tache d'huile dans la presse nationale. Le «Tages-Anzeiger» s'empare ce vendredi du dossier de l'antenne abandonnée par Swisscom dans les environs du domicile du ministre de la Santé, Alain Berset.

Et l'article du média zurichois contient une affirmation aussi intéressante qu'explosive de Sunrise, concurrent de Swisscom: «Indépendamment du nombre d'opposants ou des individus, nous aurions utilisé la voie juridique. Les oppositions ne peuvent que retarder un projet, pas l'empêcher», affirme un porte-parole de l'entreprise.

Deux cas à Berne et Lucerne

Les opérateurs de téléphonie mobile estiment qu'environ 3000 demandes de permis de construire pour des antennes sont actuellement en suspens en Suisse. Les abandons sont «très rares», de l'aveu même de Swisscom à Blick, mais ils existent: le «Tages-Anzeiger», outre le cas de Belfaux, cite des cas à Lucerne et à Wohlen bei Bern, tout près de la capitale. Dans ces deux dossiers, c'est la présence d'un monument historique qui a eu le dessus sur l'antenne. Comme dans la commune fribourgeoise, où l'oppposition du Service des Biens culturels (SBC) a été déterminante.

Ce n'est pas un hasard: un expert dans le média zurichois que la protection des sites et monuments historiques sont les seuls arguments efficaces pour empêcher la construction d'une antenne. Alexander Rey, un avocat spécialisé dans le droit de la construction et familier de ce genre de dossier, explique au «Tages-Anzeiger»: «Sans connaître le cas de Belfaux en détail, la protection des monuments est un argument qui fonctionne puisqu'une interdiction d'atteinte, valable aussi pour les antennes, s'applique à ce genre d'édifices.»

Il y a donc tout lieu de croire que l'investissement personnel d'Alain Berset n'a pas été déterminante dans l'abandon de ce dossier: c'est la présence d'un édifice protégé par la Confédération qui a eu davantage de poids.

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