Un seul match de football a suffi à le rendre célèbre dans toute l'Europe. Luca Loutenbach, superfan de l'équipe nationale suisse, est devenu du jour au lendemain une star de l'Euro. Soudainement, les marques suisses se sont arrachés son image, Swiss lui proposant par exemple de payer son vol pour assister au quart de finale que la Suisse a disputé à Saint-Petersbourg.
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Parmi les nombreuses offres de partenariat et de publicité se trouvait celle de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). La Confédération se cherche des égéries pour motiver la population à l'heure où la campagne vaccinale ralentit. Luca Loutenbach avait confirmé à Blick qu'il y participerait, rejoignant ainsi d'autres célébrités comme Christa Rigozzi, Gjon's Tears ou Whitney Toyloy.
«Je ne veux pas prendre de position politique»
Entre temps, il a changé l'avis. Lors d'un entretien accordé à Blick après ses vacances à Kandersteg, Luca Loutenbach parle des traces que sa soudaine célébrité lui a laissées, mais aussi du fait que la question vaccinale est un sujet délicat: «Je ne veux pas prendre de position politique.» L'OFSP regrette sa décision, mais la comprend: Nous avons eu l'impression qu'il était sous pression, et il nous a dit qu'il n'était pas à l'aise avec cela.»
Luca Loutenbach ne veut cela dit pas totalement se retirer de la scène publique. En lieu et place de la lutte de la Confédération contre la pandémie, c'est la jeunesse du canton du Jura qui devrait désormais bénéficier de sa notoriété. Il s'est en effet associé à un ami et a récemment commencé à vendre des T-shirts à son effigie sur Internet.
Fondation sportive pour les jeunes
Il a fait créer six modèles différents par un designer, reprenant l'image restée mythique de son éclat de joie teinté de férocité lors du match contre la France. Les gains réalisés par la vente de ces t-shirts profiteront à la fondation «Idée Sport», qui offre à des jeunes qui ne font pas partie d'un club de sport un lieu d'échange régulier pour se dépenser et se rencontrer. «Dans ma jeunesse, j'ai fait partie d'une fondation similaire dans le Jura. Mais malheureusement, elle a dû fermer ses portes en raison de difficultés financières», explique Luca Loutenbach.