Scandale à l'Université de Neuchâtel! Un policier en civil, membre du groupe de renseignement, a été démasqué et chassé, alors qu'il tentait de s'infiltrer dans l'assemblée de la Fédération des étudiants neuchâtelois (FEN), révèle Arcinfo.
Les faits se sont déroulés mardi 21 mai, alors que des manifestants pro-palestiniens occupaient encore la faculté des sciences de l'Alma mater. L'agent s'est fait passer pour un étudiant en droit, mais a refusé de signer la feuille de présence. Il a prétendu avoir oublié sa carte d'étudiant lorsque des membres de la FEN la lui ont demandée.
«Surveiller, pas infiltrer»
La coprésidente du groupement estudiantin juge ce mensonge inacceptable. Le fait d'être «étudiant» accordant le droit de vote lors de l'assemblée, l'agent aurait pu prendre part aux décisions de la Fédération. Cette dernière a rapporté l’incident au secrétariat général de l’Université.
Le policier a, dans les faits, quitté les lieux à la demande des élèves. Le porte-parole des forces de l'ordre du canton horloger tempère: il ne s'agissait pas d'une infiltration, explique Georges-André Lozouet à Arcinfo. L'agent en civil était là pour surveiller et éviter d'éventuels débordements entre militants, comme cela a notamment été le cas à Genève, le 9 mai.
Enquête interne en cours
Georges-André Lozouet indique que les circonstances entourant la présence de l'agent font l'objet d'une enquête interne. De son côté, le député socialiste neuchâtelois Hugo Clémence interroge le Conseil d’État sur l'approbation de telles méthodes, qu'il qualifie de «scandaleuses».
Arcinfo rappelle que des élèves ont occupé le hall de l'aula des Jeunes-Rives, à Neuchâtel, le 15 mai. Cependant, un accord a été trouvé ce mercredi avec le rectorat pour mettre fin à cette occupation, sans sanctions disciplinaires ni plaintes. À condition que les étudiants ne renouvellent pas leur action.