Une prime annuelle qui compterait ni deux, ni trois, mais quatre zéros! Ce 2 juin dans «Le Matin Dimanche», le socialiste vaudois Roger Nordmann (PS) avance la perspective effrayante d'une prime standard à 10'000 francs, avec franchise ordinaire à 300 francs.
Il défend ainsi le double «oui» sur les votations du 9 juin quant aux primes maladie, tant à l'initiative du PS (plafonnement des primes à 10%) qu'à celle du Centre (frein aux coûts de la santé). Tout comme le comité interpartis avec lequel il fait campagne, qui réunit des élus socialistes et centristes. «Il faut deux oui pour éviter des primes à 10’000 francs, plaide l'élu dans le journal dominical. C’est le dernier moment pour le faire.»
Si les prévisions sont correctes...
Selon Roger Nordmann, en cas de «non», le seuil des 10'000 francs de prime pourrait être dépassé dès 2028, possiblement dans les cantons de Genève et Neuchâtel et dans certaines régions vaudoises et bernoises. Ceci en supposant que les augmentations continuent comme en 2023 et en 2022 et que les prévisions de Comparis pour 2025 sont correctes.
Le député valaisan Benjamin Roduit (Le Centre) donne du crédit aux chiffres de son homologue socialiste et juge les deux textes complémentaires. Du côté du double «non»: l'Union démocratique du Centre (UDC). Sa vice-présidente genevoise Céline Amaudruz qualifie d'«un peu simpliste» le calcul allant jusqu'à 10'000 francs. Elle y voit un «effet d'annonce» à une semaine du 9 juin, alors que le «oui» aux deux initiatives ralentit dans les sondages.