Effectuée dans 108 hôpitaux, couvrant 80% de tous les lits de soins aigus en Suisse, l'étude a été menée par le groupe d'experts Swissnoso, avec le soutien de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), indique mardi ce dernier dans un communiqué. En tout, les données de 14'000 patients et patientes ont été récoltées.
Avec un taux d'infection de 6%, la Suisse se situe dans la moyenne européenne. Le fait que le taux d'infections dans les hôpitaux suisses n'ait pas augmenté en 2022 «mérite d'être souligné», car les défis engendrés par la pandémie de Covid-19 auraient pu conduire à une hausse des infections, écrit l'OFSP.
Les plaies, première porte d'entrée
Comme lors des enquêtes précédentes, les infections nosocomiales les plus fréquentes sont celles de plaies après une opération chirurgicale (29%). Viennent ensuite les infections urinaires (16,3%), les infections des voies respiratoires inférieures (15,8%) et les infections des voies veineuses (8,9%).
Davantage d'infections ont lieu dans les grands hôpitaux que dans les petits établissements, car les patients qui y sont admis souffrent de maladies plus complexes et ont besoin d'interventions plus risquées.
Selon l'étude, des progrès sont encore nécessaires dans la formation continue du personnel, l'audit des processus de prévention au quotidien et la réalisation de projets visant à prévenir des infections.
Cette enquête fait partie de la stratégie nationale de surveillance, de prévention et de lutte contre les infections associées aux soins (Stratégie NOSO).
(ATS)