Même en Suisse, des femmes sont tuées parce qu'elles sont des femmes: l'an dernier, la Suisse a dénombré 26 féminicides, soit un toutes les deux semaines, et 30 femmes ont survécu à des actes de violence sexiste, a indiqué l'organisation féministe pour la paix (cfd), dans un communiqué publié vendredi.
Pour la cfd, qui a coordonné les actions, il est nécessaire de mettre en évidence la dimension sexospécifique du féminicide. En Suisse, cette notion n'est pas encore prise en compte officiellement et il n'existe aucune statistique sur ce sujet.
Durcissement de la loi
Dans le cadre de cette campagne de seize jours, les organisatrices ont notamment demandé l'égalité entre les sexes sur les plans social et politique, la création de davantage de places dans les foyers pour femmes et le développement de programmes pour les auteurs de violences, tels que des centres de conseil et des programmes d'apprentissage pour les personnes dangereuses.
Elles réclament aussi un durcissement de la loi sur les armes et la mise en œuvre conséquente de la convention d'Istanbul. La Suisse a ratifié ce texte, élaboré en 2011 par le Conseil de l'Europe, elle doit maintenant l'appliquer, estime la cfd.
La campagne nationale a débuté le 25 novembre à l’occasion de la journée mondiale contre la violence faite aux femmes et s'est terminée samedi lors de la journée internationale des droits humains. C'est la quinzième fois qu'elle était organisée en Suisse.
(ATS)