Interview de frustration d'un ancien entraîneur de la Nati
Vladimir Petkovic est en colère contre l'ASF

Vladimir Petkovic a entraîné la Nati durant sept ans. Aujourd'hui, il règle ses comptes avec ses détracteurs au sein de l'Association suisse de football.
Publié: 18.09.2021 à 16:22 heures
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Dernière mise à jour: 18.09.2021 à 18:44 heures
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Ouvert et honnête. Vladimir Petkovic revient sur son passage à la Nati.
Photo: TOTO MARTI

Nous n'oublierons pas de sitôt les émotions et les images de cet été. Fabian Schär et Manuel Akanji qui échouent au tir au but face au gardien espagnol Unai Simon, puis la frappe ratée de Ruben Vargas un peu plus tard. Une sortie amère de l'Euro pour cette Nati que Vladimir Petkovic a pourtant emmené jusqu'en quart de finale, le meilleur tournoi de l'histoire de la Nati.

Deux mois et demi se sont écoulés depuis. Vladimir Petkovic a démissionné entre temps et entraîne la petite équipe de Bordeaux. Dans une interview accordée aux journaux de «CH Media», il revient sur son passage à la tête de la sélection suisse de football.

Petkovic parle franchement et n'hésite pas à évoquer ceux qui l'ont critiqué durant sept ans. Il avoue qu'il réfléchit depuis qu'il a pris ses fonctions en 2014 à quitter son poste. «Ce furent sept ans de discussions autour de ma personne, remettant en doute ma capacité à entraîner l'équipe nationale, tout le monde parlant sans cesse de changer à nouveau d'entraîneur. J'étais toujours au centre de la polémique.»

Des voix négatives au conseil d'administration

Il se déclare également déçu de certaines personnes au sein de l'Association suisse de football (ASF), ce qui a également contribué à son départ. «Au fond de moi, il y avait une ou deux choses qui me pesaient», dit Vladimir Petkovic. Après la défaite 3-0 contre l'Italie au championnat d'Europe à Rome, par exemple: "certaines voix négatives s'élevaient au sein de notre comité. Ils se demandaient si j'étais toujours la bonne personne. Après sept ans comme entraîneur national, j'ai trouvé cela difficile à accepter.»

Il y avait effectivement eu des réunions à Berne après cette défaite cinglante pour discuter de la marche à suivre. «Mais ce n'était pas le moment pour de telles discussions. C'était le deuxième match du tournoi, tout était encore possible. Je ne l'ai pas compris», déclare «Petko».

Le rôle des médias

Les médias ont également influé sur sa décision, ajoute M. Petkovic. «Beaucoup de choses ont été manipulées. Souvent – trop souvent ! – l'accent n'était pas mis sur l'équipe nationale. Je pensais qu'il s'agissait du pays, de quelque chose de national, d'un sens de la communauté. Mais ça ne l'était pas. Il ne s'agissait souvent que d'une seule personne, moi», explique celui qui a disputé 78 matches avec l'équipe nationale suisse.

Il y aurait eu également d'autres choses, dont il ne veut pas et ne peut pas parler ouvertement. «Mais je suis heureux d'avoir affronté ces tempêtes et d'en être sorti gagnant au bout du compte», déclare Vladimir Petkovic (mam/daj).

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