«Je suis très heureux d’avoir marqué mon premier but du pied droit. Mais, je suis surtout heureux d’avoir aidé l’équipe.» Elu homme du match lors de la victoire suisse face à la Turquie (3-1), Xherdan Shaqiri ne pouvait dissimuler son bonheur retrouvé après des semaines bien difficiles tant en club qu’en sélection.
«Je suis fier de mon équipe. Nous avons su réagir comme il le fallait après la défaite de Rome, ajoute le Bâlois. Le seul regret que nous pouvons nourrir ce soir réside dans toutes ces occasions que nous aurions dû transformer.»
Xhaka a bu la pression
«La pression sur nos épaules était immense ce soir, souligne pour sa part Granit Xhaka. Qu’elle soit justifiée ou non importe peu. Le 3-0 de Rome nous a fait très mal, mais il nous a peut-être permis de nous retrouver.»
Le capitaine est, aussi, revenu sur les polémiques des bolides et du coiffeur qui ont fait les délices de la presse de boulevard. «On nous a attaqués pour des futilités, lâche-t-il. Je peux toutefois vous assurer d’une chose: cette équipe ne se fera pas démolir par de telles critiques!»
Malgré la victoire contre la Turquie, la Suisse n'est pas encore qualifiée pour les huitièmes de finale dans cet Euro. Vladimir Petkovic et son équipe, qui rentre à Rome lundi, sont dans l'attente.
Petkovic ne peut «rien faire» à part attendre
C'est peut-être le plus étrange succès dans la carrière du sélectionneur. Il ne sait toujours pas quelle valeur lui attribuer; si ce 3-1 sera décisif ou s'il restera lettre morte. «Je suis fier de mes joueurs. Mais maintenant nous ne pouvons qu'attendre si nous allons obtenir un autre adversaire. Nous ne pouvons rien faire.»
Les joueurs et leur entraîneur auraient pu s'éviter cette attente. Avec deux buts de plus, leur billet serait déjà dans la poche. Et les occasions n'ont pas manqué contre les Turcs. «Nous n'avons pas été parfaits. Nous avons manqué trop de chances de but», critiquait Petkovic.
Pour l'entraîneur de la sélection helvétique, ce sont les mêmes maux qui avaient déjà miné la partie contre le Pays de Galles. «Cela rend la chose un peu amère. Nous aurions mérité la victoire contre les Gallois. L'avenir pourrait être plus rose.»
Des changements payants
Finalement, Petkovic voulait ressortir le positif de cette soirée. «Nous n'avions pas prévu seulement des changements dans la composition de l'équipe mais aussi dans notre façon de jouer. Nous ne voulions pas seulement aspirer à la possession de la balle. Cela nous a réussi et nous avons surpris l'adversaire. Cela me rend fier.»
C'est surtout sur le plan mental que la préparation s'est avérée payante. «J'ai laissé beaucoup de temps aux joueurs pour échanger, pour se reposer. Cela a marché, ils ont compris comment cela devait fonctionner.«
L'équipe va s'entraîner encore une fois à Bakou lundi matin et s'envolera à midi pour Rome, où elle attendra les derniers matches des autres groupes. Si la Suisse décroche son sésame pour les huitièmes de finale, elle jouera à Séville, Bucarest ou Glasgow.
(ATS)