À Genève et sur Vaud
Un Russe de 15 ans et deux mineurs soupçonnés d'extrémisme interpellés

Un jeune vaudois d'origine russe de 15 ans, et deux mineurs genevois, actifs «sur un réseau social véhiculant du contenu à caractère radical», ont été interpellés. Tous sont soupçonnés d'extrémisme. Les autorités suisses et belges auraient échangé des informations.
Publié: 15.03.2024 à 16:14 heures
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Dernière mise à jour: 15.03.2024 à 18:29 heures

Un jeune de 15 ans sur sol vaudois, deux autres mineurs sur sol genevois. Les polices des deux cantons ont procédé aux arrestations coordonnées de trois mineurs suspecté d'être en lien avec des mouvements extrémistes ou radicalisés.

Côté Vaud, la police a d'abord communiqué vendredi à 15h30 sur l'arrestation d'un ressortissant russe de 15 ans, interpellé mercredi. Le Tribunal des mineurs a ouvert une instruction pénale et l'adolescent a été placé en détention préventive.

Une heure après le communiqué vaudois, la police cantonale genevoise est sortie du bois. Elle indique, elle, avoir «procédé à l'interpellation de deux mineurs actifs sur un réseau social véhiculant du contenu à caractère radical.» Ceci en coordination avec la police cantonale vaudoise.

«La nature des éventuels liens entre ces personnes fait l'objet d'enquêtes en cours par les tribunaux de mineurs compétents», a indiqué vendredi à Keystone-ATS Mélanie Lourençon, une porte-parole de l'Office fédéral de la police (fedpol), revenant sur des communiqués distincts des polices genevoise et vaudoise

Une source s'exprime pour Blick

Cela fait donc trois mineurs arrêtés. Une source bien rencardée, proche de la police genevoise, s'est adressée à Blick sous couvert d’anonymat: «Des signalements ont été transmis à fedpol par une autorité étrangère, à savoir la Belgique, quant au fait que des mineurs résidant en Suisse étaient actifs sur des réseaux sociaux où circulaient des informations à caractère extrémiste ou radical. Cela a conduit à l’arrestation de trois mineurs, dont deux à Genève et un dans le canton de Vaud. Ils sont actuellement en détention.»

Le réseau social en question n’est pas encore connu. La source précise: «Le but est désormais de déterminer s'ils étaient actifs, s'ils allaient passer à l’acte, ou non.»

Lien avec la Belgique et la France

D'après la même source, «dans le cadre de l'enquête, des informations sur une personne en Belgique» auraient également «été transmises aux autorités belges et ont conduit à l'arrestation de cette personne, mentionnée dans les médias belges». Une information confirmée vendredi à Keystone-ATS par la porte-parole de fedpol. Et il ne serait «pas exceptionnel que des enquêtes en cours dans ce contexte puissent révéler des informations sur d'autres personnes.» 

Dans le même temps, les médias belges ont relayé l'information du journal néerlandophone «Het Laatste Nieuws», selon lequel les autorités suisses ont permis d'identifier et d'arrêter un adolescent belge de 16 ans dans la nuit de mercredi à jeudi, à Etterbeek en banlieue de Bruxelles.

Celui-ci est suspecté d'avoir planifié un attentat dans la salle de concert du Botanique, dans la capitale belge. Dans des vidéos, découvertes par la police suisse selon «Het Laatste Nieuws», le jeune homme aurait tenu des propos à caractère djihadiste et aurait été filmé avec une Kalachnikov.

Un projet d'attentat dans ce lieu culturel avait déjà été déjoué début mars par les forces de l'ordre belges, selon le site RTL Info, menant à l'arrestation de quatre hommes en Belgique dimanche 3 mars et de trois adolescents de 15 à 17 ans en France quelques jours plus tard.

Au total, 11 personnes ont donc été arrêtées dans la première moitié du mois de mars entre la Suisse, la Belgique et la France. Mais selon les informations de la RTS, «il ne semble toutefois pas que les trois jeunes arrêtés en Suisse romande aient été impliqués dans le projet d'attentat en Belgique».

Aucune autre information officielle

Les forces de l’ordre n’auraient pas encore déterminé si les protagonistes se connaissaient et s'ils auraient agi ensemble. Au-delà du jeune d’origine russe de 15 ans, les âges précis des autres protagonistes ne sont pas encore connus.

L'enquête vaudoise a été confiée à la Police de sûreté, indique le premier communiqué. Elle devra établir l'étendue exacte de l'activité délictueuse et notamment d'éventuels liens avec d’autres affaires en Suisse et à l'étranger, relève encore la police cantonale.

À Genève, le Tribunal des mineurs a ouvert une instruction, indique le communiqué de la police genevoise. Côté Vaud comme côté Genève, aucune autre information sur cette affaire ne sera donnée ce vendredi 15 mars.

(Avec ATS)

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