Le Nord vaudois est encore sous le choc de la prise d'otages ayant eu lieu jeudi soir à Essert-sous-Champvent, près d'Yverdon-les-Bains. L'assaillant avait gardé captif, armé d'une hachette et d'un couteau, 14 passagers et le conducteur du train.
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Si les otages sont rentrés sains et saufs et que l'homme a été abattu par la police lors d'une impressionnante intervention, la stupeur demeure. Et surtout, les questions. Qui est cet homme, habillé d'un simple t-shirt, mêlant le farsi et un anglais approximatif? Blick tente de faire le portrait robot de l'assaillant du train.
Un requérant d'asile iranien
L'homme est un requérent d'asile iranien et aurait été soldat dans son pays. Dans une vidéo filmée par un des otages, l'homme âgé de 32 ans gesticule, hachette à la main. Il serait passé par l'Ukraine et la Grèce et serait arrivé en Suisse en 2022, et aimerait rejoindre l'Angleterre. Il a déclaré ne surtout pas vouloir rester dans notre pays: «Me, no problem. Me Swissland problem, democracy problem». Selon lui, Londres, ce serait magique, contrairement à la Suisse.
Selon la RTS, le trentenaire était enregistré au centre fédéral pour requérants d'asile du Boudry (NE), dans le canton de Neuchâtel, puis transféré à Genève il y a deux ans. En attente d’une décision sur sa demande d’asile placée en procédure étendue – qui n'était toujours pas rendue jeudi soir – il aurait disparu par moments et des tendances suicidaires ont été relevées à son sujet. Les motifs de sa demande d'asile restent également inconnus.
Il réapparaît en 2023, au Royaume-Uni. Selon «La Tribune de Genève», il y est pris en «situation irrégulière», est renvoyé en Suisse, à l'hospice général à Palexpo, où il était enregistré depuis quelques mois.
Un mobile flou
Selon les informations de «24 heures», son mobile pourrait être lié à son ex-petite amie. Au cours des négociations, il aurait exigé que son ex-compagne, apparemment domiciliée à Neuchâtel, monte dans le train, écrit le quotidien. Cela ne s'est pas produit, et il a été touché mortellement par balle lorsqu'il s'est mis à courir vers les agents d'intervention, a indiqué la police vaudoise. Celle-ci n'a cependant pas davantage communiqué sur les revendications du preneur d'otages.
La piste terroriste n'est «clairement pas» privilégiée
«Aucun élément ne nous oriente vers un acte terroriste. Ni terroriste ni jihadiste», a expliqué jeudi soir à Keystone-ATS Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police vaudoise.
Selon le pôle d'enquête de la RTS, l'homme n’était pas connu des services de sécurité pour des faits de violence ni de radicalisation. Il aurait cependant été condamné pour des délits mineurs: vol et ivresse sur la voie publique. Ces indications éloignent encore une potentielle piste terroriste.