C'est par un baiser sur la bouche que les festivités ont débutées à Milwaukee. Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, a embrassé sa femme Usha puis le républicain s'est approché du pupitre et a prononcé un discours impressionnant en toute décontraction.
Mais c'est une autre personnalité bien moins connue qui a fait vibrer la convention du Parti républicain: la petite-fille de Donald Trump, Kai, a fait une déclaration d'amour à son grand-père. Florilèges.
Déclaration d'amour de la petite-fille Trump
Un moment fort de la soirée sur le plan émotionnel: la petite-fille de Trump, Kai Trump, âgée de 17 ans, a fait une déclaration d'amour à son grand-père. Elle voulait montrer quel genre de personne il était vraiment, a-t-elle confié lors de son premier discours public devant la convention du Parti républicain. «Il nous apporte des sucreries et du Coca quand nos parents ne regardent pas.»
Son grand-père est toujours soucieux d'elle: il demande comment ça se passe à l'école. Il essaie de la conseiller le plus souvent possible... quand ils ne jouent pas au golf dans la même équipe. «Et il est toujours surpris que je ne me laisse pas influencer par lui! Je dois alors lui rappeler que je suis aussi un Trump.»
«J'ai pu être un bon père et un bon mari»
L'autre moment fort de la soirée et bien évidemment été le discours puissant du nouveau colistier de Donald Trump, J.D. Vance. Le sénateur de l'Ohio s'est présenté aux Etats-Unis et au monde lors de la convention du parti républicain. Et il a été clair: les Etats-Unis passent avant le monde. Il a raconté son enfance dans les Appalaches, où il a grandi dans la pauvreté. Sa grand-mère l'a élevé, car sa mère était toxicomane. Plus tard, il a servi en Irak, a étudié le droit et est devenu riche en tant que «capital-risqueur».
«Oui, lance-t-il, j'ai vécu le rêve américain!» Et pas seulement pour sa carrière. «Aussi parce que j'ai pu devenir un bon père et un bon mari.» Il a cité les noms de ses trois enfants – Ewan, Vivek et Mirabel – et a affirmé, face caméra: «Si vous me regardez depuis l'hôtel: Je vous aime, mais maintenant, au lit! Il est dix heures!» Le nouveau colistier a ensuite présenté sa mère, assise dans la salle, qui ne prend plus de drogue depuis plus de neuf ans. «En janvier, cela fera dix ans que tu es sobre. Si le président Donald Trump le permet, nous fêterons cet anniversaire à la Maison Blanche!»
J.D. Vance doit gagner des Etats clés pour Trump
J.D. Vance a réussi à combiner le personnel et le politique. Cela devrait lui apporter, ainsi qu'à Donald Trump, de nombreuses voix de l'électorat blanc dans les Etats clés disputés du Michigan, de la Pennsylvanie et du Wisconsin. Il y a quatre ans, Donald Trump avait perdu ces trois États. S'il les gagne, il devrait s'assurer l'entrée à la Maison Blanche.
Le nouveau colistier a principalement esquissé une stratégie claire «America First», qu'il semble défendre avec encore plus de détermination que Donald Trump lui-même. «Nous ne sommes pas au service de Wall Street, mais de ceux qui travaillent.» Il ne veut plus importer de biens étrangers ni d'énergie étrangère, mais produire les ressources aux États-Unis et promouvoir l'énergie dans le pays. «Nous en avons assez du commerce mondial, nous voulons vendre des produits qui sont fabriqués aux Etats-Unis!»
Sous sa direction et celle de Donald Trump, de nombreuses nouvelles usines seraient ouvertes aux États-Unis. Il veut se battre pour des meilleurs salaires et donc, pour la classe moyenne américaine. «Et pas pour la classe moyenne chinoise qui détruit l'Amérique.»
Le contribuable ne paiera pas pour les guerres des autres
Il a adopté un ton tout aussi isolationniste en ce qui concerne l'armée. L'argent des contribuables américains ne serait pas dépensé pour la défense d'autres pays. «Nous ne faisons que les guerres que nous devons faire, a souligné J.D. Vance. Si nous devons frapper, nous le ferons de toutes nos forces.»
Une chose est sûre: «les citoyens de ce pays passent toujours en premier!»
Le candidat à la présidence Trump a lui-même suivi la troisième soirée de la convention républicaine depuis la tribune d'honneur. La politique étrangère américaine était au centre des débats. La plupart des orateurs ont parlé de la Chine, de la Russie et de l'Iran, trois pays que les Etats-Unis tenaient en échec sous Donald Trump, mais qui sont devenus «plus forts», «plus grands» et «plus riches» sous le président Joe Biden. Avec Donald Trump à la Maison Blanche, il promet que cela s'inversera à nouveau.
Donald Trump pouvait d'ailleurs compter sur de nombreux autres soutiens. Dans la salle, des centaines de républicains s'étaient ornés l'oreille droite d'un pansement – tout comme leur «héro». Certains l'ont même utilisé comme pancarte «Trump 2024».
L'ancien président s'est levé lorsque sont montées sur scène les familles des 13 soldats qui ont perdu la vie lors du retrait des forces américaines d'Afghanistan. Joe Biden n'a jamais connu les noms des morts, a affirmé la mère d'un soldat. Donald Trump, en revanche, aurait pris le temps de s'occuper des familles. Des larmes ont coulé dans les gradins, le candidat à la présidence a fait preuve de compassion avec un visage de pierre.