La directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, a une fois encore loué la réaction de ses agents face à l’attaque contre Trump lors d’un meeting électoral samedi soir (heure américaine) à Butler, dans l’État de Pennsylvanie. Pourtant, les critiques ont fusé de toutes parts: des appels à enquêter et clarifier les circonstances des tirs ont rapidement été lancés depuis Washington, ce qui met le Secret Service sous pression.
Il s’agit désormais de déterminer s’il y a eu un problème de communication. Selon le «Washington Post», la police locale de Butler était en effet chargée de contrôler le terrain qui jouxte la zone de sécurité du Secret Service. Et le bâtiment depuis lequel Thomas Matthew Crooks a tiré sur Donald Trump en fait partie. Le porte-parole du Secret Service Anthony Gugliemi confirme, selon le «New York Times», que la sécurisation de cette zone était du ressort de la police.
Le toit déjà considéré comme un lieu à risque
Mais le procureur du comté de Butler, Richard Goldinger, n'est pas de cet avis. Il rétorque que le Secret Service était responsable de la sécurité globale en dehors du lieu exacte de la manifestation. «Ils ont eu des réunions la semaine précédente. Ce sont les services secrets qui dirigeaient l'opération. Ils déterminaient qui faisait quoi et étaient tout en haut de la hiérarchie de commandement», explique-t-il.
Selon NBC News, le toit depuis lequel le tireur a ouvert le feu avec un fusil semi-automatique de type AR-15 avait été identifié par les autorités comme un risque pour la sécurité quelques jours seulement avant l’événement.
Le Secret Service était donc conscient des risques encourus, comme le rapporte NBC: «Quelqu’un aurait dû être sur le toit ou au moins sécuriser le bâtiment pour que personne ne puisse monter», a déclaré un ancien agent haut placé du Secret Service, qui était au courant de la planification des équipes. Comment l’auteur de l’attaque a-t-il pu monter sur ce toit malgré les craintes entourant le bâtiment, c'est désormais l’une des questions centrales sur lesquelles vont se concentrer les enquêteurs.
La directrice du Secret Service devra s'expliquer
Dimanche, James Comer, le président républicain du comité de surveillance de la Chambre des représentants, a déclaré qu’il avait demandé des informations aux autorités. Kimberly Cheatle a été convoquée devant sa commission le 22 juillet. La directrice de l’agence américaine devra y fournir des informations sur la défaillance de ses employés et les circonstances de cet échec.
«Le Congrès mènera une enquête complète sur cette tragédie afin de déterminer quelles erreurs ont été commises en matière de sécurité», a également souligné Mike Johnson, le président républicain de la Chambre des représentants.
Sous pression après la tentative d'assassinat contre Donald Trump, le prestigieux Secret Service, chargé de la protection de personnalités américaines, a affirmé lundi qu'il collaborerait «pleinement» à l'enquête indépendante devant déterminer comment un tireur a pu se retrouver aussi près de l'ex-président.