«Je résumerai cette situation ainsi: 'Everywhere, Everything, Everyone' (ndlr: partout, de tout, pour tous). Les drogues illicites classiques sont désormais largement accessibles tandis que de nouvelles substances à forte teneur en principe actif continuent d'apparaître», analyse Alexis Goosdeel, le directeur de l'observatoire, cité dans un communiqué.
Le rapport s'inquiète de la large gamme de substances psychoactives disponibles, qui présentent souvent une teneur en principe actif et une pureté élevées.
La cocaïne déferle
Comme depuis plusieurs années, la cocaïne produite en Amérique du Sud déferle toujours plus sur le Vieux continent, arrivant en grandes quantités par ses ports, dissimulée dans des conteneurs maritimes, avec un total de 303 tonnes saisies en 2021.
Les données préliminaires montrent que 162 tonnes ont été interceptées l'an dernier dans les seuls ports d'Anvers (Belgique) et Rotterdam (Pays-Bas). Les données suggèrent que les groupes criminels organisés ciblent également davantage de plus petits ports situés dans d'autres pays de l'UE, ainsi que dans les pays limitrophes, souligne l'observatoire.
De l'avis-même des autorités, seule une infime partie du volume de la cocaïne importée en Europe est saisie par les forces de l'ordre.
Fabriquée aussi sur le continent
Le rapport de l'EMCDDA s'alarme aussi de l'apparition d'ateliers de fabrication de cocaïne sur le territoire européen: 34 laboratoires y ont été démantelés en 2021 (contre 23 en 2020).
La cocaïne est le stimulant illicite le plus plébiscité en Europe, consommée par 3,7 millions d'adultes (15-64 ans) l'an dernier.
Elle reste loin derrière le cannabis, la première drogue consommée par plus de 22 millions d'adultes européens en 2022.
(ATS)