Selon le premier sondage 20 Minutes/Tamedia, publié vendredi, le «mariage pour tous» est soutenu par une confortable majorité à sept semaines du scrutin: 64% disent oui à cette adaptation de la législation, 35% s'y opposent.
A l'exception des électeurs de l'UDC, ceux de tous les autres partis y sont favorables. Les femmes soutiennent la proposition plus fortement que les hommes et les jeunes davantage que les personnes plus âgées.
Deux arguments principaux dominent dans chaque camp: la moitié des partisans déclarent que l'homosexualité et la bisexualité sont depuis longtemps dans la normalité, l'extension du mariage mettrait donc fin à une inégalité de traitement. Un tiers estime que l'Etat ne doit pas préférer une forme de vie à une autre.
Les opposants pensent eux qu'une extension n'est pas nécessaire, car les couples homosexuels ont déjà la possibilité de conclure un partenariat enregistré. Enfin, ils estiment que le mariage en tant qu'union est réservé aux couples formés par un homme et une femme.
Refus probable de l'«initiative 99%»
Près de 49% des électeurs diraient non à l'initiative populaire des Jeunes socialistes «Autoriser l'imposition des salaires, rendre le capital plus équitable», aussi surnommée «Initiative 99%». L'avance est toutefois courte: 45% des personnes interrogées soutiennent le texte et 6% ne se sont pas encore décidés.
Sans surprise, l'initiative n'est soutenue que par la gauche (81% des électeurs du PS, 78% des Verts), alors que les électeurs de tous les autres partis rejettent fermement le texte.
L'argument le plus convaincant pour les opposants est qu'un impôt plus élevé sur les revenus du capital nuirait à l'attractivité de la place économique suisse et, à moyen terme, à l'économie dans son ensemble. Deuxième argument: la Suisse répartit déjà suffisamment ses recettes fiscales.
Les partisans de l'initiative «99%» sont principalement d'avis que l'écart entre les nantis et les pauvres se creuse et que l'initiative créerait davantage de justice entre les gens ordinaires et les «super-riches», notamment via l'AVS, des réductions de primes ou des impôts progressifs sur le revenu et la fortune.
Le sondage a été réalisé le 9 et 10 août auprès de 17'784 personnes dans les trois régions linguistiques.