Le fond ne sera-t-il jamais atteint pour la direction de Vibiscum? Après de multiples déboires, le festival veveysan, annulé avec fracas, se retrouve face à une dette considérable, révèle «24 heures».
En effet, l'occupation de l'espace public de la Commune, pour sa 2ème édition, l'année dernière, coûtera 120'000 francs au festival. Malgré une tentative de réduction de la facture par une demande d'exonération en mai 2023, le Conseil intercommunal de Sécurité Riviera a tranché en refusant cette requête.
Grosse part pour Vevey
La Ville de Vevey attend de récupérer une somme importante, notamment due au manque à gagner des places de stationnement, estimé à environ 42'000 francs. La législation, notamment la loi sur la facturation des manifestations, ne laisse aucune marge pour l'exonération de cette dette pour le Vibiscum, considéré comme un événement commercial.
Bernard Degex, président du comité de direction de Sécurité Riviera, prépare l'avenir. Dorénavant, la gestion des frais liés à l'utilisation du domaine public sera du ressort de l'autorité communale, écrit le quotidien vaudois. Cette mesure, qui ne sera mise en œuvre qu'à partir du 1er janvier 2026, ne résulte pas de l'affaire Vibiscum, mais vise à revoir le cadre réglementaire communal.
«Le droit de dire non»
Pour Vibiscum, la procédure de recouvrement est en cours, et à ce jour, aucun paiement n'a été effectué. Bernard Degex reste ferme sur la nécessité de suivre les procédures, puisqu'il s'agit d'argent public. Le directeur du festival, William von Stockalper, a commenté à «24 heures» que l'Association Sécurité Riviera avait «le droit de dire non».
À la suite de son annulation, Vibiscum avait annoncé qu'il ne rembourserait pas les festivaliers. Il avait alors proposé une solution décriée par tous pour dédommager les participants. Son créateur s'était ensuite vu confier l'organisation de la fan zone de Vevey, que des «lésés» de l'événement musical ont appelé à boycotter.