Selon le «Bote der Urschweiz», les autorités ont découvert de graves cas de maltraitance animale en Suisse centrale, pour lesquels ils ont délivré des ordonnances pénales.
Les images «bouleversantes» évoquées par le journal datent d'un contrôle du service vétérinaire sous escorte policière en juin 2021, dans une ferme isolée du canton de Schwyz. A cette occasion, «les collaborateurs du service vétérinaire ont dû avoir la chair de poule». 44 porcs semblent avoir été élevés dans une étable sombre, sans fenêtre. L'odeur était si puissante que les yeux des contrôleurs «piquaient».
«Les fonctionnaires ne pouvaient pas respirer correctement», selon le ministère public schwytzois. L'agriculteur aurait dû être conscient qu'avec un tel élevage, les porcs «ne faisaient que végéter», selon une ordonnance pénale.
Une lourde amende
Il est également question de castrations sans anesthésie, et de blessures non traitées. De plus, les «douzaines de chiens de la ferme sont dans un état déplorable». Ils vivaient au milieu de leurs excréments, sans eau. «Le fermier a donné à manger une tête de mouton coupé à trois de ses chiens. Sauf qu'elle n'était pas du tout à leur portée, les chaînes des chiens étant trop courtes pour qu'ils puissent l'atteindre.»
La liste des abus rapportés ne s'arrête pas là, et concerne aussi le bétail. Le service vétérinaire a listé des pages et des pages d'infractions. Et les abus ont continué à se succéder lors d'un contrôle cinq mois plus tard.
L'agriculteur concerné a entre-temps été condamné pour infraction à la loi sur les épizooties, plusieurs actes intentionnels de cruauté envers les animaux ainsi que plusieurs infractions intentionnelles à la loi sur la protection des animaux et désobéissance à des décisions officielles. La peine s'élève à une amende ainsi que des frais de 7'740 francs, en plus d'une peine pécuniaire avec sursis de 10'500 francs.
Une image généralement positive
De manière générale, les contrôles d'exploitation laissent «une image très positive», a déclaré le vétérinaire cantonal Marco Gut au journal. 90% des fermes ne présenteraient aucuns, ou très peu, de défauts. Le nombre de réclamations est même en baisse dans le domaine des animaux de rente. Mais si nécessaire, le service vétérinaire n'hésite pas à déposer une plainte pénale.
Dans certains cas, lorsque les agriculteurs concernés ne répondent pas aux demandes des autorités, des interdictions de détention d'animaux peuvent également être prononcées.