Remarqué depuis les années 1990
Voici le passé tumultueux du Suisse tortionnaire d'animaux

Il est jugé entre autres pour cruauté envers les animaux. Ce n'est pas le premier procès dans la vie d'Ulrich K. de Hefenhofen, en Thurgovie. L'agriculteur s'était déjà fait remarquer depuis les années 1990.
Publié: 02.03.2023 à 19:42 heures
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Le présumé tortionnaire d'animaux Ulrich K. comparaît depuis mercredi devant le Tribunal de district d'Arbon (TG).
Sandro Zulian, Michael Sahli

Il est probablement le tortionnaire d'animaux le plus connu de Suisse: Ulrich K.* a même sa propre page dans l'encyclopédie en ligne Wikipedia. L'homme doit maintenant répondre de ses actes de maltraitance envers les animaux de sa ferme. Et risque jusqu'à six ans de prison.

Ce paysan de 54 ans est connu des autorités depuis longtemps. La première fois que l'agriculteur a été fiché, c'était en 1994: à l'époque, la police s'était rendue à sa ferme après que du purin s'était déversé dans un ruisseau. La réaction d'Ulrich K.? Pousser l'un des policiers dans le ruisseau. Le début de sa carrière de fauteur de troubles.

En 1997, Ulrich K. reçoit une amende pour menaces. En 2001, une ordonnance pénale pour abattage inapproprié. La même année, un incendie se déclare dans sa ferme. Lorsque les forces d'intervention arrivent, l'homme menace d'abattre un pompier, la femme du maire de la commune et «encore quelques autres». La police lui confisque ensuite plusieurs armes.

Même devant le juge, il n'a pas pu se ressaisir

La chronologie des querelles de l'agriculteur a été rassemblée par les autorités cantonales après que Blick a rendu publics dans un document de plus de cent pages les cas de maltraitance dans sa ferme.

On y apprend qu'en 2003, Ulrich K. était à nouveau condamné pour avoir menacé le vétérinaire cantonal par téléphone. Même devant le juge, l'agriculteur ne parvient pas à se ressaisir et s'exprime de manière «très désobligeante» vis-à-vis du vétérinaire.

Deux ans plus tard, nouvelle condamnation – pour infraction à l'ordonnance sur l'hygiène des viandes et à la loi sur la protection des animaux. La police a également enquêté sur des blessures corporelles.

Entre-temps, les pages du rapport sont émaillées de tant d'altercations avec les autorités qu'il est difficile de garder une vue d'ensemble des causes de conflit. Toujours en 2005, Ulrich K. s'en est pris physiquement à un employé de l'administration qui effectue un contrôle dans la ferme en raison d'un système de drainage défectueux.

Un policier doit sortir son arme de service

En 2008, l'agriculteur a menacé de tuer un employé de l'administration qui se trouve dans sa ferme. Il a jeté du bois sur l'homme et s'est emparé d'un grattoir métallique. Deux policiers étaient heureusement sur place – l'un a sorti son spray au poivre, l'autre son arme de service.

En 2009, la situation à la ferme s'était déjà tellement dégradée que sept policiers cantonaux ont dû être mobilisés pour un contrôle officiel.

En mai 2010, le fauteur de troubles a été placé en détention provisoire et s'est retrouvé à l'hôpital psychiatrique pour «mise en danger de la vie d'autrui». La police a confisqué à nouveau des munitions. La même année, un nouveau jugement a été prononcé pour cruauté envers les animaux.

En 2011, une peine de prison ferme de neuf mois a été prononcée. En 2009, Ulrich K. a effrayé le vétérinaire cantonal avec un pistolet. La police a alors saisi chez lui quatre pistolets, un revolver et trois fusils.

Cette chronologie infernale se termine en 2017, avec la décision d'une interdiction de détenir des animaux – pour l'instant.

*Nom connu de la rédaction

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