Entre les assurances complémentaires et les médecins genevois qui bossent avec des cliniques privées, la crise tire en longueur… mais pourrait voir le bout du tunnel. Ce dimanche 27 avril, la RTS révèle qu'une proposition des médecins a enfin convaincu les assureurs ce vendredi. Les négociations reprennent sur la base d'un modèle tarifaire transitoire.
Au cœur du conflit, qui s'enlise depuis janvier: l'absence de convention tarifaire entre les médecins indépendants et certaines caisses maladie complémentaires. Les assureurs veulent imposer des systèmes tarifaires dont la gestion est principalement effectuée par les cliniques. Les médecins, eux, refusent de céder le contrôle de leur facturation.
Les cliniques en sont venues à manquer de liquidités. A Genève, l'Hôpital de la Tour a annoncé début avril une dizaine de licenciements. Au milieu, les assurés se sentent «pris en otage». Certains ont appris qu'ils allaient devoir payer leurs soins de leur poche.
Un nouveau modèle de tarification
En fin de semaine dernière, dévoile la RTS, l'association suisse d'assurances (ASA) a «accepté la proposition des médecins de rouvrir les négociations sur une nouvelle base: le modèle de tarification Medicalculis, à titre transitoire». Développé par les assureurs, ce système implique médecins, assureurs et cliniques dans un accord tripartite sur le calcul du financement des soins.
La future convention aura-t-elle de quoi permettre aux assurés de ne pas avoir à payer les frais en plus de leur prime? Voire aux cliniques de réengager leur personnel licencié? C'est en tout cas l'espoir de Michel Matter, président de l'association des médecins du canton de Genève, interrogé par la RTS.