Entre fin février et fin mars, une Ukrainienne de 55 ans résidant en Argovie s'est violemment attaquée aux Russes habitant en Suisse. «Honneur à l'Ukraine, mort aux Russes: petits nazis et fascistes, soyez maudits», a-t-elle notamment écrit sur les réseaux sociaux. Sans s'arrêter là, elle est revenue à la charge quelque temps plus tard: «Message pour les Russes et les Biélorusses résidant en Suisse: je vous hais, vos petits-enfants et vos enfants seront maudits jusqu'à la dixième génération, vous êtes des nazis et des fascistes.»
En raison d'une quinzaine de posts Facebook et Instagram, cette épouse d'un politicien local du PLR a été condamnée par le Ministère public de Lenzbourg-Aarau à une peine pécuniaire avec sursis de 70 jours-amende à 210 francs et à une amende de 2000 francs, d'après l'«Aargauer Zeitung». S'y ajoutent des frais judiciaires et de police d'un montant total de 1821,50 francs.
Condamnée pour attitude hostile
Dans l'ordonnance pénale que le quotidien a pu consulter, il est écrit que l'Ukrainienne d'origine a agi «de manière répétée, ciblée et insistante» à l'encontre des utilisateurs des plateformes. Elle souhaitait «communiquer à ces derniers une attitude hostile à l'égard des personnes d'origine russe et créer un climat d'hostilité contre elles».
L'Argovienne a été dénoncée par une femme - dont la nationalité n'est pas connue - avec laquelle des disputes répétées se seraient déroulées sur Facebook. Selon l'ordonnance pénale, les deux ne se connaissent pas personnellement et se seraient montrées véhémentes «en raison de leurs différences de pensée politique».
Le couple dénonce une association russe
Sur au moins une vidéo, disparue depuis des réseaux sociaux, on peut également voir le mari de l'Ukrainienne. Pour ce politicien local du PLR, cette apparition n'a toutefois aucune conséquence juridique: il n'aurait fait aucune déclaration condamnable.
Le couple lui-même a déposé une plainte pénale en mars contre l'association russe Rodnik, basée à Menziken (AG). Le couple estime être aussi traité de «nazis» depuis plusieurs années par des membres de cette association. L'affaire est actuellement en suspens auprès du Ministère public de Zofingue-Kulm.