«Les oubliés de la pandémie»
Le cri du cœur d'un cadre de la santé met en lumière les laborantins

Avec la hausse des cas de Covid-19, de nombreuses personnes se sont trouvées malades ou en quarantaine en cette fin d'année. Les laboratoires chargés d'analyser les tests sont sous pression. Un cadre de la santé vaudois le rappelle dans un billet poignant.
Publié: 27.12.2021 à 11:32 heures
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Dernière mise à jour: 29.12.2021 à 16:24 heures
David Vuagniaux, 2e adjoint au chef des laboratoires de la Clinique de la Source à Lausanne, rappelle le rôle important des laborantines et laborantins.
Photo: Keystone
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Les cas de Covid-19 en Suisse augmentent en cette période de fêtes. Les autotests se font de plus en plus rares et les centres de dépistages ne ménagent pas leurs efforts. Quid des laboratoires qui délivrent les résultats d’analyse? Spoiler: ils sont surchargés.

David Vuagniaux, 2e adjoint au chef des laboratoires de la Clinique de la Source à Lausanne, l’a rappelé peu avant Noël dans un vibrant cri du cœur largement partagé sur Facebook et sur LinkedIn. «Dans cette pandémie, jamais n’a été évoquée la surcharge des laboratoires lorsque à chaque vague les demandes de dépistage Covid sont multipliées par cinq en 3 à 4 jours», regrette-t-il.

David Vuagniaux, 2e adjoint au chef des laboratoires de la Clinique de la Source.
Photo: D.R./LinkedIn

Le cadre de la santé enchaîne: «Les gens ne comprennent pas qu’on ne puisse pas leur donner leur pass pour aller au restaurant dans des délais 'acceptables' car on manque de personnel. Personnel qui est lui aussi épuisé à force de faire des analyses 20h sur 24h depuis 2 ans. Un travail de l’ombre, mais sans laboratoire: pas de Covid, pas de soins intensifs, pas de soins dans beaucoup de pathologies…»

«Pas une machine à faire du fric»

David Vuagniaux tient à remercier «toutes les laborantines et laborantins qui sont les grands oubliés parmi les soignants dans cette Pandémie». Toujours selon lui, «le laboratoire n’est pas 'une machine à faire du fric' mais un maillon important de la chaîne de soins». Il tient à préciser: «Si le prix des analyses est plus élevé qu’à l’étranger, c’est principalement dû aux salaires Suisse pour du personnel très qualifié ainsi que le coût des machines, réactifs et consommables qui est considérablement supérieur chez nous.»

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L’expert en analyse biomédicales et gestion de laboratoire n’oublie pas non plus tous les individus employés par les centres de prélèvements qui œuvrent sans relâche pour lutter contre cette pandémie et «pour permettre à la population de bénéficier de quelques libertés». «Merci à eux», conclut-il sobrement.

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