«Gaza en flammes, l'Occident en silence», ou encore «Boycott académique outil efficace contre l'apartheid». Des slogans militants pro-palestiniens sont apparus en Une des quotidiens «Tribune de Genève» et «GHI», au bout du Léman le week-end dernier.
Ces manchettes ont évidemment été détournées. Des photos ont été relayées sur la page Instagram de la section genevoise de «Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël jusqu’à la fin de l’apartheid», samedi 25 mai. Sur les images, on aperçoit plusieurs caissettes, dans différents quartiers, où les militants ont glissé leurs créations.
Manœuvre réussie
Le groupe ne précise pas s'il est à l'origine de ces fausses Unes. Mais l'action est efficace, plusieurs internautes étant tombés dans le panneau. «Soulagée de voir qu'ils ouvrent enfin les yeux», peut-on lire en commentaire. Ou encore: «Merci la 'Tribune de Genève'».
Le groupe militant pro-palestinien a rectifié, assurant qu'il s'agissait de dupes. Il ajoute, sous sa publication: «On ne peut qu’espérer que la presse suivra un tel exemple pour de vrai un jour!»
Une première pour le «GHI»
Que font les médias lorsque leur image est détournée de la sorte? Dans ce cas précis, il est particulièrement difficile de distinguer qu'il s'agit d'une usurpation. Le tout ménage du bout du Léman indique à Blick qu'il est confronté pour la première fois à une telle situation.
«'GHI' est un journal à vocation genevoise et ne traite pas d’informations internationales, ajoute sa rédactrice en chef, Adélita Genoud. Pour le surplus, nos lecteurs peuvent prendre connaissance de nos prises de position chaque mercredi et jeudi.»
Plaintes possibles des titres
Le titre se réserve le droit de saisir la justice, «au cas où cette affiche serait maintenue sur le réseau social ou si d’autres messages devaient être publiés en notre nom», prévient la responsable du média.
Même son de cloche à la «Tribune de Genève». «Nous regrettons beaucoup ce type de pratiques qui relèvent d'une forme de tromperie, déplore Frédéric Julliard, rédacteur en chef. Nous nous réservons le droit de déposer une plainte.»