Le texte veut renforcer les subsides aux primes d’assurance-maladie de manière à compenser la hausse des primes à venir, mais également une partie de la diminution générale du pouvoir d’achat. Le droit aux subsides doit aussi être élargi.
La conseillère d'Etat Florence Nater, chargée de la cohésion sociale, a expliqué que moins de 20% de la population neuchâteloise reçoit un subside. Le cercle des bénéficiaires pourrait être étendu pour couvrir les bas et moyens revenus. Le canton va tenir compte de la hausse des primes (+9,5%) et assurer l'intensité de soutien.
«La marge et les possibilités du canton seront dépendantes de ce que la Confédération envisage de verser de manière complémentaire cette année, a ajouté Florence Nater. On ne peut donc pas fournir d'engagement sur le résultat à ce stade.»
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La situation financière des étudiants sous la loupe
Les députés ont aussi accepté un postulat urgent du Vert Emile Blant demandant qu'un rapport soit dressé pour évaluer les situations financières des étudiants. Sur cette base, le Conseil d’Etat devra établir des pistes de solutions, telles que l’augmentation et la modification des conditions d’octroi des bourses, la diminution des frais d’écolage, ou encore des bons à faire valoir auprès de partenaires.
Le Grand Conseil a refusé une recommandation urgente VertPOP demandant d'offrir des bons à faire valoir lors de l’achat d’abonnements de transports publics pour les jeunes en formation et pour les personnes à faibles ou moyens revenus. Le conseiller d'Etat Laurent Favre a expliqué que les surcoûts, en lien avec la hausse notamment de l'énergie, vont être pris en charge par la Confédération, le canton et les communes.
«Il n'y aura pas de hausse du prix du billet et des abonnements l'an prochain», a ajouté Laurent Favre. Des millions de francs ont été prévus au budget en ce sens. Les transports publics vont croître en compétitivité, vu que le prix des carburants est en hausse.
Mécanisme de progression salariale maintenu
En lien avec des questions du socialiste Jonathan Gretillat, le conseiller d'Etat Alain Ribaux a expliqué que le canton ne prévoit qu'une compensation partielle du renchérissement pour les salaires de la fonction publique, mais que le mécanisme de progression salariale, avec les échelons, est maintenu: «Ainsi, la majorité du personnel verra son salaire progresser au-delà de l'indice des prix à la consommation.»
Le conseiller d'Etat, chargé de l'économie, a ajouté que le canton n'envisage pas de réitérer la possibilité pour les entreprises de souscrire des prêts sans intérêts sur le modèle de ceux développés pendant la crise du Covid-19. Les besoins de trésorerie «ne sont pas les mêmes qu'en 2020 et il n'est pas sûr qu'il soit judicieux que les entreprises s'endettent davantage».
Le canton préfère inciter les sociétés à utiliser d'autres moyens (économies d'énergie; hausse des prix des ventes). Il va aussi s'engager pour une coordination au niveau fédéral, pour offrir de nouveaux outils, selon les secteurs.
(ATS)