Le Conseil d'Etat neuchâtelois ne veut pas rester spectateur de la dérive du système de santé et des difficultés qu'engendre la LAMal. Neuchâtel, qui enregistre la plus forte hausse des primes maladie avec +9,5%, aimerait limiter la consommation effrénée de prestations médicales.
La LAMal, qui ne prévoit aucune limite financière dans les prestations et dans la consommation médicale, met le système de santé dans des difficultés sévères, a déclaré mardi le conseiller d'Etat Laurent Kurth, en charge de la santé, devant le Grand Conseil.
Un rationnement progressif
Selon Laurent Kurth, les ressources financières manquent, les primes maladie deviennent «impayables» et les ressources humaines font défaut. «Il y a une pénurie de médecins de premier recours, un épuisement du personnel et une impossibilité de recruter et les EMS sont saturés», a expliqué le conseiller d'Etat.
Les coûts de la santé, qui se montent à 500 millions de francs par an pour le canton de Neuchâtel, subsides LAMal compris, augmentent de 4% chaque année. Le Conseil d'Etat veut reprendre la main pour éviter un rationnement progressif, sans priorisation. «Il faut restituer des moyens de pilotage» au politique pour que des priorités claires de santé soient introduites.
(ATS)