Ce passage sous-voies de la gare de Lausanne qui pue l’urine et où des personnes sans-abri ont trouvé refuge a refait parler de lui, ce mardi soir, lors de la séance du Conseil communal de la capitale vaudoise. Souvenez-vous: à la fin du mois de janvier, Blick partait à la rencontre de «Baloo le clodo», un SDF au visage bien connu des pendulaires et dont le témoignage a largement choqué.
Une des problématiques alors soulevées: l’absence de toilettes publiques gratuites dans ce périmètre. Pauline Blanc, élue du Parti libéral-radical (PLR) au législatif, est donc intervenue en plénum ce 28 février. Après une salve de questions, portant notamment sur la mise à disposition des WC, de l’insécurité ressentie par les passantes et passants et sur les raisons qui expliqueraient pourquoi les personnes qui occupent ce passage refusent d’aller dans un centre d’accueil de la ville, la conseillère communale a déposé une résolution (dès 1:30:50 en cliquant ici).
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Son souhait: que la commune affecte le personnel spécialisé dans l’accompagnement des personnes en situation précaire afin d’orienter au mieux les occupants de l’espace de la gare «pour garantir leur sécurité, ainsi que celle des usagères et usagers et pour maintenir ce passage dans sa juste utilité». Une proposition qui a fait bondir à gauche de l’échiquier politique.
Il faut des toilettes gratuites!
Olivia Fahmy, co-cheffe de groupe des Vert-e-s, goûte peu à l’angle choisi par la PLR. Sur la forme, elle souligne que l’insécurité ressentie par les personnes de passage «qui dorment au chaud» ne serait rien comparée à celle vécue par les SDF du sous-voies. Sur le fond, elle appuie que le texte du parti bourgeois répéterait simplement ce que fait déjà la Municipalité. Une vision que partage Pierre Conscience, d’Ensemble à Gauche: «La force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres. On parle, ici, de personne dont la vie a été profondément cabossée.»
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Par conséquent, l’élu de la gauche radicale a déposé à son tour une résolution. Objectif: garantir un accès à des toilettes publiques gratuites à la gare. Qu’il faille tordre le bras aux CFF qui refuseraient d’en proposer, selon l’Exécutif lausannois, ou en créer de nouvelles sur l’espace public dans les environs directs.
Pauline Blanc a eu beau dire qu’elle estimait, elle aussi, que des toilettes publiques gratuites étaient indispensables, mais que PLR pensait nécessaire d’avoir une approche «plus globale» qui n’oublie pas les pendulaires, rien n’y a fait. Sa résolution a été enterrée par l’organe délibérant, à majorité de gauche. Contrairement à la proposition de Pierre Conscience, plébiscitée. La vessie des usagères et usagers de la gare est désormais dans les mains de la Municipalité.