La Suisse va probablement venir en aide au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en difficulté financière. Selon les informations de Blick, le Conseil fédéral décidera ce mercredi de maintenir ou non le CICR en vie en lui allouant 50 millions de francs.
En 2020 déjà, pendant la pandémie, la Suisse avait soutenu l'organisation humanitaire basée à Genève avec un prêt sans intérêt de 200 millions de francs. Il s'agissait alors d'atténuer les conséquences de Covid dans les pays en développement. Mais un sauvetage du CICR n'était alors pas à l'ordre du jour.
Contribution à fonds perdu
L'organisation humanitaire aurait dû rembourser ces aides dans un délai de sept ans. Mais comme le montrent les enquêtes de Blick, il est prévu d'accorder au CICR, sous la direction de Mirjana Spoljaric Egger, un délai pour le remboursement de ces 200 millions de francs.
Mais cela ne semble pas suffire. En outre, le Conseil fédéral délibère sur la proposition de verser au CICR 50 millions de francs supplémentaires à titre de contribution à fonds perdu. L'organisation humanitaire n'aurait plus à rembourser cette somme. Le fonctionnement devrait ainsi être assuré.
Selon plusieurs sources, ce projet devrait toutefois encore faire l'objet de discussions entre les différents membres du gouvernement. Tous ne seraient pas d'accord avec le fait que la Confédération sauve une fois de plus une institution de la faillite avec des fonds publics.
Le fleuron de la Suisse
Seulement voilà: le CICR est le fleuron humanitaire de la Suisse. Il est difficilement concevable sans notre pays. Et la Suisse humanitaire est difficilement concevable sans le CICR. Alors que la Russie a déclenché une guerre en Ukraine et que la Suisse est critiquée pour sa neutralité, il est essentiel que la Confédération s'engage en faveur de la communauté de la Croix-Rouge.
Fin mars, le CICR avait constaté qu'il lui manquait 430 millions de francs et qu'il devait réduire son budget de 2,8 à environ 2,4 milliards de francs. Environ 1800 postes doivent être supprimés à cet effet et 26 des 350 sites doivent être fermés. Mais cela ne suffirait toujours pas, raison pour laquelle le Conseil fédéral s'active aujourd'hui.