La saison de National League a rarement été autant attendue. Et les causes sont nombreuses. Il y a d’abord 14 équipes pour la première. Conséquence: les clubs ont le droit à deux étrangers supplémentaires. Ces joueurs importés viennent massivement de KHL, à cause de l’incertitude géopolitique qui a provoqué cet exode.
Plus sur le sujet
La saison dernière, Blick avait présenté toutes les nouvelles individualités. Cette année, l’exercice semble moins pertinent, tant les néophytes sont légion. Voici donc les cinq joueurs les plus attendus avant le premier match de la saison, mercredi prochain entre Rapperswil et Zurich (19h45). Les clubs romands, eux, entameront leur pensum deux jours plus tard.
5. Kloten réintègre l’élite
Au terme de quatre saisons de purgatoire, les Zurichois sont de retour dans l’élite après avoir survolé la dernière saison de Swiss League. En play-off, les banlieusards n’ont pas eu trop de peine non plus, jusqu'à tranquillement s'imposer 4-1 lors de la finale. Kloten n’a pas eu besoin de passer par un pénible barrage puisque la promotion était automatique la saison dernière. Une aubaine dont la formation historique a su tirer profit.
Que peut-on désormais attendre de cette équipe pour sa première année à l’étage supérieur? Les expectatives doivent être forcément modérées. On l’a vu la saison dernière avec Ajoie, un retour peut se révéler pénible à gérer. Mais le directeur sportif peut en tout cas se targuer d’avoir réussi un mercato étranger de très grande qualité. Cela ne devrait pas suffire pour jouer les play-off, mais comme la relégation est à nouveau d’actualité, Kloten voudra surtout sauver sa peau avant de penser à viser plus haut.
4. Les retours de Sven Bärtschi (Berne) et Dean Kukan (Zurich)
Si le championnat de Suisse a perdu Denis Malgin, reparti à Toronto, il y a tout de même deux joueurs suisses majeurs qui sont revenus: Sven Bärtschi (photo) et Dean Kukan. L’attaquant a signé au CP Berne et, fait étonnant, disputera son tout premier match de National League le 16 septembre prochain, à l'âge de 30 ans. L’ancien junior de Langenthal n’avait en effet connu que la deuxième division avant de partir en Amérique du Nord pour faire carrière et y être drafté en 2011 par les Calgary Flames. Après 292 rencontres de NHL, il a décidé de revenir en Europe où il va donc se montrer au plus grand nombre puisqu’il n’a quasi jamais joué en équipe nationale non plus (1 match).
Dean Kukan est davantage connu en Suisse notamment grâce à ses participations à cinq Championnats du monde (2014, 2015, 2017, 2018 et 2022). Lors du dernier, à Helsinki, le défenseur des Zurich Lions avait d’ailleurs été particulièrement bon sur le plan offensif, un aspect de son jeu qu’il n’avait que rarement l’occasion de mettre en évidence à Columbus, où il a porté le maillot des Blue Jackets à 153 reprises. À 29 ans, son retour en Suisse est plus surprenant, lui qui semblait doucement avoir fait sa place en NHL. Les Zurich Lions peuvent évidemment s’en réjouir: il a signé un contrat jusqu’en 2027 avec la formation de la Swiss Life Arena.
3. Le duo Linus Omark/Teemu Hartikainen (Genève-Servette)
Une personne de confiance a résumé ainsi le match de préparation entre Zoug et Genève: «Je n’ai jamais vu ça. Omark et Hartikainen, c’était absolument incroyable à voir.» Autant dire qu’il n’en fallait pas plus pour être titillé. L’association du génial Suédois et de son ami finlandais promet d’être flamboyante du côté des Vernets. Les deux hommes se trouvent les yeux fermés et avaient envie de jouer ensemble. Bref, il y aura du spectacle lors des matches du GSHC.
Plus sur Genève-Servette
Cela n’est pas forcément gage de succès. Mais regarder les matches des Aigles sera à n’en pas douter un divertissement. Interrogé sur son association avec Teemu Hartikainen, Linus Omark avait confié que «c’était spécial» lorsqu’ils étaient les deux sur la glace. Prudence toutefois. Le Finlandais a entamé sa préparation avec un léger retard et pourrait peut-être manquer un peu de rythme lors des premières parties.
2. L’afflux de gardiens étrangers
Cinq formations de National League ont profité des deux licences étrangères supplémentaires pour enrôler un gardien étranger. Il n’y en a jamais eu autant en Suisse, même au début des années 2000 lorsque les Ari Sulander (Zurich), Thomas Östlund (Fribourg) ou Cristobal Huet (Lugano) évoluaient en LNA. Cette saison, le niveau des portiers s’annonce relevé comme rarement. Outre les cinq importés, Leonardo Genoni (Zoug) et Reto Berra (Fribourg) sont toujours dans la force de l’âge tandis que Sandro Aeschlimann (Davos) a effectué un sacré pas vers l’avant.
Au niveau des nouvelles têtes, c’est peut-être le Finlandais de Lugano, Mikko Koskinen, qui retient le plus l’attention. Du haut de ses 200 centimètres, le colosse en impose et devrait faire le malheur de bien des attaquants de National League. En Suisse, rares sont les gardiens à avoir débarqué directement de NHL après y avoir joué un rôle de titulaire. C’est son cas.
Les autres gardiens étrangers sont Simon Hrubec (Zurich), Janne Juvonen (Ambri), Harri Säteri (Bienne) et Juha Metsola (Kloten).
1. Les talents de NHL
Le transfert d’Alexandre Texier à Zurich est évidemment l’exemple le plus flagrant de cette tendance. Mais le Français n’est pas le seul joueur de NHL voulant se relancer en Suisse. Cette saison, plusieurs attaquants ont décidé d’user leurs lames en National League avec l’espoir d’imiter Denis Malgin. L’attaquant international suisse a parfaitement su utiliser ce tremplin pour repartir en Amérique du Nord après deux saisons en Suisse.
Outre Alexandre Texier, Janne Kuokkanen ne s’en est pas caché dans les colonnes de «La Liberté». En substance, l’ailier de Fribourg Gottéron précise que s’il a signé un contrat d’un an avec le club de la BCF Arena, c’est pour repartir aussitôt en NHL. Et à 24 ans, il peut en effet avoir cette ambition. C’est la même chose pour Juho Lammikko, ailier surpuissant des Zurich Lions. Même s’il est deux ans plus âgé que Kuokkanen, l’ancien joueur des Vancouver Canucks a le même objectif.
Ces profils de jeunes joueurs aux dents longues détonnent en Suisse. Mais c’est probablement l’une des conséquences des six étrangers à disposition. Les profils peuvent varier. Et ce sont les fans de hockey sur glace qui peuvent se réjouir de voir de tels joueurs sous nos latitudes.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 |  Lausanne HC | 20 | 12 | 40 | |
2 |  ZSC Lions | 18 | 20 | 39 | |
3 |  HC Davos | 19 | 21 | 38 | |
4 |  SC Berne | 20 | 15 | 33 | |
5 |  EHC Bienne | 19 | 4 | 32 | |
6 |  EV Zoug | 19 | 11 | 29 | |
7 |  EHC Kloten | 19 | -2 | 28 | |
8 |  Rapperswil-Jona Lakers | 19 | -8 | 26 | |
9 |  HC Ambri-Piotta | 18 | -10 | 24 | |
10 |  HC Lugano | 17 | -13 | 22 | |
11 |  HC Fribourg-Gottéron | 19 | -11 | 22 | |
12 |  Genève-Servette HC | 16 | -2 | 21 | |
13 |  SCL Tigers | 17 | -3 | 21 | |
14 |  HC Ajoie | 18 | -34 | 12 |