La nouvelle a secoué la fin de préparation dans le petit milieu du hockey suisse. Alexandre Texier, 22 ans et star en devenir, va quitter la NHL pour des raisons personnelles. Dans un sport qui ose de plus en plus parler, le Français a eu le courage de s’épancher. «Au cours de la dernière année, j’ai rencontré des problèmes et des défis personnels et je sens que j’ai besoin d’être proche de ma famille en ce moment», a-t-il communiqué. Selon «The Athletic», deux décès dans sa famille ont mené à cette situation.
Ce retour en Europe étant inéluctable, l’attaquant a atterri à Zurich. Blick lui a parlé de son arrivée sur les bords de la Limmat. «Tant la ville que la patinoire sont vraiment belles, apprécie-t-il. Je prends doucement mes marques dans cette nouvelle vie. En ce qui concerne les installations, Zurich n’a rien à envier à certaines équipes de NHL.»
Il se protège
L’annonce de son départ de la NHL a forcément suscité de nombreuses réactions. Alexandre Texier, lui, a privilégié le calme. «Je me suis coupé des réseaux sociaux et je n’ai pas le même numéro qu’avant, précise-t-il. C’est pourquoi je ne sais pas trop ce qui a été dit ou écrit. C’est beaucoup plus simple pour moi d’avancer.»
Le chemin qu’il emprunte a été décidé d’un commun accord avec son club, les Columbus Blue Jackets. S’il ne souhaite pas s’exprimer sur ses problèmes – et c’est un souhait légitime –, Alexandre Texier parle bien volontiers de la franchise de NHL et de son directeur général, Jarmo Kekäläinen. «Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais au final ils ont été vraiment tops avec moi, remarque-t-il. J’ai de nombreux contacts avec les dirigeants et je sais que j’ai leur soutien.»
Car Columbus aurait pu suspendre le joueur pour qu’il ne puisse pas jouer ailleurs dans le monde. Une extrémité qui aurait été néfaste pour le joueur. «J’apprécie qu’ils aient fait la distinction entre le business et l’humain. Cela compte beaucoup pour moi.» Jarmo Kekäläinen, contacté par «The Athletic», a détaillé: «Bien que nous soyons déçus que 'Tex' ne nous rejoigne pas pour la saison 2022-23 comme nous l’avions prévu, sa santé mentale et son bien-être restent notre priorité absolue et nous continuerons à le soutenir de toutes les manières possibles.»
Né le 13 septembre 1999 à Grenoble, Alexandre Texier y a fait ses classes juniors avant de partir en Finlande en 2017, quelques mois après avoir été drafté par les Columbus Blue Jackets. Il évolue deux saisons du côté de KalPa et effectue le grand saut en NHL en fin de saison 2018-2019. En trois exercices sous le maillot des Blue Jackets, il a totalisé 56 points en 141 matches.
En fin de saison 2021-2022, il a obtenu une dérogation de la part de son club pour rentrer en Europe afin de régler des problèmes personnels, comme le directeur général Jarmo Kekalainen l'a confié à «The Athletic». En équipe de France, Alexandre Texier a pris part à trois championnats du monde dont le dernier en Finlande.
Né le 13 septembre 1999 à Grenoble, Alexandre Texier y a fait ses classes juniors avant de partir en Finlande en 2017, quelques mois après avoir été drafté par les Columbus Blue Jackets. Il évolue deux saisons du côté de KalPa et effectue le grand saut en NHL en fin de saison 2018-2019. En trois exercices sous le maillot des Blue Jackets, il a totalisé 56 points en 141 matches.
En fin de saison 2021-2022, il a obtenu une dérogation de la part de son club pour rentrer en Europe afin de régler des problèmes personnels, comme le directeur général Jarmo Kekalainen l'a confié à «The Athletic». En équipe de France, Alexandre Texier a pris part à trois championnats du monde dont le dernier en Finlande.
Ainsi Alexandre Texier va pouvoir poursuivre son développement. «Et c’est important pour un joueur de mon âge. En NHL, je n’avais peut-être pas un rôle aussi offensif que j’envisage ici en Suisse. Mais le plus important pour moi et de retrouver le plaisir de jouer au hockey.»
S’il n’a pour l’heure jamais joué pour un club suisse, Alexandre Texier garde tout de même un joli souvenir de son passage à Davos. «La Coupe Spengler, c’était un sacré truc, rigole-t-il. On a débarqué avec mon club finlandais de KalPa sans trop savoir où nous mettions les pieds (rires). Et puis on s’est pris au jeu jusqu’à disputer la finale… Et nous avons même gagné. C’était génial.»
Au moment de se rapprocher de sa famille, n’avait-il pas envie de viser plutôt la Suisse romande proche de Grenoble, sa ville d’origine. «Non pas vraiment, coupe-t-il. Cela n’a jamais été une option.» Même avec la présence de Français à Genève (Yorick Treille) ou à Lausanne (Cristobal Huet)? «J’ai joué avec Huet en équipe nationale lorsque j’avais 17 ans. J’étais tout jeune et lui patinait encore. Ensuite il avait rejoint le staff et nous nous étions souvent croisés sur les patinoires. Comme nous ne sommes pas de la même génération, il n'y a pas de relation amicale. Mais nous nous connaissons évidemment.»
«Chacun doit trouver son chemin»
L’actuel coach des gardiens du Lausanne HC a-t-il joué ce rôle de pionnier pour les jeunes des générations suivantes? «Oui, lui ou Philippe Bozon ont montré que c’était possible pour un Français d’y arriver. Mais dans le même temps, chaque chemin est différent. Ils ont été porteurs d’espoir, mais n’ont pas montré LE chemin à suivre. Regardez mes compatriotes Antoine Roussel ou Pierre-Édouard Bellemare, ils y sont arrivés en prenant deux directions totalement différentes. Chacun montre l’exemple à sa manière en trouvant son propre chemin.»
Son chemin est peut-être un peu cabossé, mais il en est convaincu: c’était le bon. «J’espère également avoir trouvé mon chemin en venant en Suisse pour une année. Et même si je sais que ce n’est pas un parcours linéaire, je sais aussi que cette année va me faire beaucoup de bien. J’en suis convaincu: j’ai pris la bonne décision. chacun doit trouver son chemin pour aller où il veut aller. Le mien passera par Zurich, mais je veux retourner en NHL.»