De retour après un an
Linus Omark: «Voilà pourquoi je n'étais pas revenu à Genève-Servette»

Après un hiatus d'une année, Linus Omark est de retour à Genève-Servette. Le Suédois, qui a profité de ce break pour se mettre au chevet de sa femme, est de retour et ses ambitions sont très élevées après deux finales perdues.
Publié: 09.08.2022 à 07:00 heures
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Dernière mise à jour: 09.08.2022 à 07:02 heures
Avec le Suédois, les Grenat se sont diablement renforcés par rapport à la saison dernière.
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Sur sa tête, deux choses paraissent inamovibles. Une casquette solidement vissée en arrière et un sourire discret mais bien présent. La casquette? Celle de Luleå, le club de sa ville où il a joué l’an dernier. «Comme c’est mon premier jour, je n’ai pas encore reçu celle de Genève», pouffe-t-il.

Une chose est sûre, Linus Omark a troqué le maillot de la formation suédoise pour celui des Aigles et c’est toute une organisation qui peut rire à pleines dents. Car avec le Suédois, les Grenat se sont diablement renforcés par rapport à la saison dernière. L’attaquant ultra-offensif revient aux Vernets avec un nouveau contrat en poche.

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Mais au fait, pourquoi ce retour après une pause d’un an? Le No 67 ne se cache pas. «Vous le savez probablement, mais j’ai dû retourner à la maison pour des raisons familiales. Je ne veux pas entrer trop dans les détails sur ce sujet, mais c’était quelque chose qui devait être traité sérieusement. C’est pourquoi nous avions fait ce choix. Ce n’était pas simple, mais dans un même temps quitter Genève pour soigner ma femme était totalement logique.»

Aujourd’hui, sa compagne se porte bien et c’est la raison pour laquelle le couple a décidé de revenir en Suisse. «Nous avions adoré la vie en Suisse durant l’année passée ici, poursuit le Suédois. Finalement, revenir a été une décision de famille car tout le monde se sent bien ici.» Linus Omark a même troqué son appartement pour une maison «avec jardin, précise-t-il. C’est bien pour les enfants.» S’il est un peu plus loin des Vernets désormais – «dix minutes de plus» –, il ne va pas troquer sa trottinette comme moyen de transport. «Non, c’est encore suffisamment proche», rigole-t-il.

L’annonce de Linus Omark de repartir en Suède avec un accord pour revenir un an plus tard avait été diversement accueillie. «Pour tout vous dire, je m’en fous de ce que les gens pensent. Ma famille, mes proches et les gens qui comptent pour moi le savent et sont au courant que c’était quelque chose de sérieux. C’est le plus important. Le reste? C’est égal.»

Bientôt avec son compère?

Comme Blick l’annonçait en fin de semaine dernière, Linus Omark devrait être rejoint par un fidèle coéquipier: Teemu Hartikainen. Les deux hommes ont évolué durant neuf saisons sous le même maillot. Mais le Suédois ne crache pas le morceau. «Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un de mes amis les plus proches. Sur la glace, nous nous connaissons très bien et nous nous faisons confiance. Entre Oklahoma City en AHL, Edmonton en NHL et Ufa en Russie, nous avons créé une belle connexion. J’espère qu’il viendra nous renforcer à Genève.»

Avec ou sans Hartikainen, Linus Omark retrouve une équipe de Genève-Servette supérieure à celle qui a atteint la finale avec lui à la baguette. «Oui, je suis d’accord, approuve-t-il. Et dans le même temps j’ai suffisamment d’expérience pour savoir que cela ne fait pas tout et que nous devons désormais travailler à créer quelque chose sur la glace. Cette alchimie ne vient pas toute seule sous prétexte qu’il y a de bons joueurs dans le vestiaire.»

Le fantasque créateur de jeu se souvient d’un exemple qui l’a touché de près. «Je ne veux pas dire où et quand, mais j’ai évolué dans une équipe qui s’est retrouvée dans les dernières places après quelques matches. Pourquoi? Il y avait trop de bons joueurs et personne n’était content de son rôle sur la glace. Cela s’est assez bien terminé car il y avait eu de nombreux départs. Mais tout cela pour vous dire que cela ne va pas de soi.»

«J’espère encore progresser»

Ces deux dernières années, Linus Omark a perdu en finale tant avec Genève qu’avec Luleå. «J’aimerais qu’on n’en parle pas trop, se crispe-t-il légèrement. Ce sont des moments assez compliqués.» Est-ce à dire que la pression sera plus forte pour gagner cette année? Il coupe: «Non! Cela fait depuis que je joue en pro que je suis sous pression. Ce ne sera pas différent cette saison. Mais il est vrai que les attentes autour de notre équipe seront grandes. Même si quatorze équipes veulent gagner, nous devons nous considérer parmi les favoris. Mais bon… Tu peux parler tous les matins de ton potentiel et te planter. Cela ne sert à rien si on ne travaille pas de la bonne manière sur la glace.»

À titre individuel, le Nordique a fêté ses 35 ans en février dernier. Il ne se voit pas ralentir de sitôt: «Je me rends bien compte que je dois changer et que je ne suis plus le même joueur qu’au début de ma carrière. Mais je veux encore continuer à progresser. Avec les années, je pense devenir plus intelligent sur la glace. Sinon il s’agit de petits détails. Par exemple la saison dernière j’ai énormément travaillé sur l’aspect défensif avec le coach de Luleå. J’ai beaucoup appris de lui, même à 35 ans. Preuve que c’est possible.»

Là où la progression paraît plus compliquée, c’est au niveau des langues. «J’ai passé toutes ces années en Russie et je n’ai pas compris un mot (rires), alors je ne peux pas promettre que je vais parler français à la fin de ces deux ans mais j’espère. Mes filles auront plus de facilité que moi.»


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