Pas de but, ni de spectacle
Au moins, la Nati s'est rassurée défensivement

L'équipe de Suisse n'a de loin pas fait le spectacle samedi à Copenhague, mais sa défense a largement tenu le choc face à l'attaque danoise. Le 0-0 final est logique et la Nati peut en tirer quelques enseignements positifs concernant sa solidité.
Publié: 23.03.2024 à 21:56 heures
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Dernière mise à jour: 23.03.2024 à 21:57 heures
Remo Freuler en duel acharné avec Yussuf Poulsen.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Pierluigi Tami avait appelé de ses voeux une équipe de Suisse disciplinée défensivement et compacte, tant face au Danemark samedi qu'en Irlande mardi. Le directeur des équipes nationales a été exaucé, en tout cas à Copenhague, car la défense de la Nati n'a quasiment jamais été inquiétée par une attaque danoise éteinte. Rasmus Hojlund, le buteur de Manchester United, a traversé le match comme un fantôme, tant l'arrière-garde suisse ne lui a donné absolument aucune occasion de s'illustrer. Le 0-0 final est plus que logique.

Yann Sommer doit sortir à la demi-heure

La grande (et mauvaise) nouvelle de la soirée aura été la blessure à la cheville de Yann Sommer, sorti en cours de match. S'agissait-il d'une simple précaution? Ou y a-t-il plus grave? Il y a fort à parier que le gardien numéro 1 de l'équipe de Suisse retourne à Milan dans les prochaines heures pour se faire soigner, tant il est inutile de prendre le moindre risque mardi en Irlande.

Murat Yakin a réconforté son portier, lequel a pu sortir sur ses deux jambes.
Photo: imago/Bildbyran

Yvon Mvogo l'a remplacé dès la 36e (honorant au passage sa septième sélection) et la question, dès lors, est de savoir si Murat Yakin va appeler un gardien supplémentaire pour le match de mardi à Dublin.

Une défense à trois centraux

Un enseignement positif de ce match aura été la solidité du système à trois défenseurs centraux imaginé par Murat Yakin. Manuel Akanji, coupable de deux pertes de balles affreuses (mais heureusement sans conséquences) en tout début de rencontre, a pris place au centre, avec Fabian Schär à sa droite et Ricardo Rodriguez à sa gauche. Les pistons avaient pour nom Dan Ndoye (à gauche) et Silvan Widmer (à droite), avec un milieu à trois composé de Granit Xhaka, Remo Freuler et Denis Zakaria. Enfin, Ruben Vargas et Noah Okafor officiaient comme attaquants.

Dan Ndoye, l'une des satisfactions de la rencontre

L'une des grandes satisfactions de cette rencontre de préparation aura été la prestation de Dan Ndoye, lequel a prouvé avoir l'étoffe et le coffre pour occuper cette position si exigeante de piston. Le Vaudois a souvent percuté sur son côté, n'oubliant évidemment pas de défendre, et il a donné envie d'être revu dans ce dispositif, lui qui est plutôt connu pour être un joueur uniquement offensif. Sa mentalité et son sens du devoir ont fait merveille ce samedi à Copenhague.

Dans un match pauvre en occasions, et lors duquel le Danemark aura été très décevant offensivement, tant les 30'000 spectateurs attendaient mieux de leur équipe, Yvon Mvogo a eu une seule occasion de s'illustrer, à la 61e, lorsqu'il a magnifiquement sorti un coup-franc de Christian Eriksen. La parade du gardien fribourgeois, sur sa gauche, valait le coup d'oeil et sans doute quelques ralentis.

Sinon? Rien, durant 90 minutes, deux bonnes défenses faisant face à deux attaques en berne. Disons poliment que ce match n'a rien eu d'enthousiasmant, ni pour les courageux ayant bravé le froid de ce mois de mars à Copenhague (où environ 200 supporters suisses ont fait le déplacement), ni, sans doute, pour les téléspectateurs devant leur écran. Ruben Vargas et Noah Okafor, les deux attaquants de la Nati, n'ont jamais pu se mettre en position de tir, sans même parler de se créer une occasion nette. Les supporters du Danemark ne s'y sont pas trompés, eux qui ont élu un défenseur, Joakim Maehle, comme homme du match. Un peu par défaut, sans doute, mais aussi pour souligner que cette rencontre a été celle des hommes forts plus que des créateurs de jeu.

Zeki Amdouni entre à l'heure de jeu

Comme attendu, Murat Yakin a procédé à plusieurs changements après l'heure de jeu, faisant entrer Zeki Amdouni en pointe en lieu et place de Noah Okafor, tandis que Renato Steffen entrait pour prendre la position de piston gauche, Dan Ndoye glissant à droite.

A un quart d'heure de la fin, Michel Aebischer et Xherdan Shaqiri ont fait leur apparition eux aussi, «XS» devant vraisemblablement s'habituer à ce rôle de joker en sélection. Kevin Mbabu est lui entré pour les toutes dernières minutes, après une si longue absence, sa dernière cape remontant au mois de juin 2022.

Rendez-vous donc mardi à Dublin pour le deuxième et dernier match de ce stage de neuf jours débuté lundi à La Manga. En espérant la même solidité défensive, mais avec un peu plus de spectacle et d'allant offensif tout de même...

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