«Une période difficile»
A 22 ans, Becir Omeragic est déjà un revenant

Le défenseur genevois de Montpellier était déjà là à l'Euro 2021, à 19 ans, mais des soucis physiques ont ralenti son début de carrière si prometteur. Il est revenu au top juste à temps pour espérer participer à l'Euro en Allemagne cet été, mais la concurrence est rude.
Publié: 20.03.2024 à 10:06 heures
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Dernière mise à jour: 20.03.2024 à 10:23 heures
A 22 ans, Becir Omeragic a déjà une belle expérience derrière lui.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

La scène avait quelque chose d'amusant: Becir Omeragic (22 ans) écoutait Dereck Kutesa (26 ans) et Vincent Sierro (28 ans) dire leur bonheur d'être des «petits nouveaux» de l'équipe de Suisse, lui faisant figure de joueur établi par rapport à ses deux aînés. Le Genevois les a patiemment écoutés, puis a, à son tour, pu exprimer sa satisfaction d'être de retour en équipe de Suisse, lui qui compte quatre sélections avec les A.

Les migraines ont disparu à Montpellier

«J'ai eu une période difficile, c'est vrai. Cela faisait deux ans et demi que je n'étais pas revenu en sélection et je suis tellement fier d'être là!», a-t-il expliqué, sous le soleil de La Manga. Devenu titulaire indiscutable à Montpellier, un club et une ville où il se sent bien, il a laissé derrière lui tous ses soucis, qu'ils soient physiques (adducteurs, ménisque, plusieurs petites blessures...) ou plus sournois, comme ces migraines qui lui tapaient sur le système. «Depuis que je suis à Montpellier, je n'ai plus mal à la tête», a-t-il souligné avec plaisir.

Becir Omeragic et Dereck Kutesa.
Photo: TOTO MARTI

S'est-il découragé durant ces dernières années, alors que rien ne semblait aller dans son sens? «Non. J'ai toujours eu envie de revenir en sélection, de me battre.» Même la très récente défaite 6-2 face au Paris Saint-Germain ne vient pas ternir ce bonheur retrouvé. «C'était très difficile, bien sûr. Je le prends plus comme une leçon, une possibilité d'apprendre. Le rythme et le niveau étaient très élevés. Mais j'ai quand même réussi à dormir la nuit suivante...», sourit-il.

Alors que la concurrence en défense centrale est très rude en équipe de Suisse, quel statut pense-t-il avoir dans l'esprit de Murat Yakin? «Il faut être clair: ici, je côtoie des défenseurs qui jouent dans les meilleures équipes du monde. La concurrence est énorme. En tant que joueur de foot, je veux toujours être sur le terrain et montrer mes performances, tout en étant conscient que côtoyer ces joueurs-là m'aide pour mon avenir.»

Son deuxième Euro?

Derrière Nico Elvedi, Manuel Akanji et Fabian Schär, il y a une place, au moins, à aller chercher en défense centrale dans le cadre pour l'Euro. Eray Cömert et Cédric Zesiger sont des candidats crédibles, sachant que Ricardo Rodriguez peut également jouer axe gauche si Murat Yakin décidait de passer à trois centraux. «Je vais tout faire pour, sachant que j'ai déjà une petite expérience, j'ai déjà participé à un Euro, en 2021. J'avais 19 ans», rappelle le Genevois. Il n'était cependant pas entré en jeu et, depuis, n'avait plus été appelé. A lui de profiter des dix prochains jours, et de bien finir la saison en club, pour faire partie du voyage en Allemagne. Tant pis pour les vacances d'été: il voit déjà assez le soleil au quotidien à Montpellier!

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