Triple épidémie
Les services d'urgence suisses tirent la sonnette d'alarme

Les services d'urgence suisses mettent en garde contre la menace d'une surcharge de travail. La triple épidémie en cours les met sous une énorme pression. Les lits sont presque tous occupés et un manque chronique de personnel complique une situation déjà précaire.
Publié: 12.01.2023 à 15:45 heures
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Dernière mise à jour: 12.01.2023 à 16:15 heures
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Les hôpitaux suisses tirent la sonnette d'alarme - le risque de surcharge est réel.
Photo: Keystone
Jenny Wagner (avec ATS)

Avec la triple épidémie qui sévit, les services d'urgence en Suisse sont à la limite de leurs capacités. Entre VRS (virus syncytial respiratoire), grippe et Covid, les lits n'en finissent plus de se remplir. Le manque de personnel qualifié devient un problème majeur.

Les services d'urgence seraient confrontés cet hiver à des conditions qui pourraient les amener au bord de l'effondrement. Les cliniques enregistrent un nombre record de patients, rapportent conjointement la Société suisse de médecine d'urgence et de sauvetage (SSMUS) et l'Association Latine de Médecine d'Urgence (ALAMU) dans un communiqué de presse publié ce jeudi.

Les deux organisations auraient tiré la sonnette d'alarme dans une lettre signée conjointement la veille et adressée aux principales autorités sanitaires et directions d'hôpitaux de toute la Suisse.

Les urgences au front

«La surcharge des services d'urgence a des conséquences désastreuses pour les patients, le personnel et les établissements de santé», poursuit le communiqué. Le phénomène ne concerne pas seulement les services d'urgence. Il exprime plutôt la situation précaire et les limites de l'ensemble du système de santé face à l'évolution des besoins en soins des patientes et des patients.

Le taux d'occupation des services d'urgences n'a jamais été aussi élevé. La population est donc invitée à ne se rendre à l'hôpital qu'en cas de nécessité absolue.

La SSMUS et l'ALAMU exigent des solutions de la part des politiques. Il s'agit par exemple de garantir le financement des hôpitaux publics et des établissements de médecine d'urgence en général, ainsi que de promouvoir des alternatives aux soins hospitaliers avec une extension des soins et de l'assistance à domicile. Mais aussi une meilleure utilisation des ressources d'urgence par un renforcement de la médecine de famille.

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