«Ce n'est que le début»
La fermeture des urgences à Martigny symbole d'un problème

La fermeture des urgences la nuit à Martigny (VS) annoncée la semaine dernière reflète un problème généralisé, selon le coprésident de la Société suisse de médecine d'urgence. «Ce n'est que le début de la prise de conscience», commente-t-il dans Le Temps.
Publié: 09.01.2023 à 09:39 heures
Pour Vincent Ribordy, les urgences ne sont que le reflet des problématiques du système de santé (archives).
Photo: ANTHONY ANEX

«Cela devait arriver. Même si nous ne pensions pas que la Suisse serait touchée aussi vite et aussi fort», déclare Vincent Ribordy lundi dans une interview accordée au quotidien lémanique.

Aux yeux du médecin, Martigny est une conséquence concrète de la pénurie de personnel qualifié dans le secteur des urgences. Un problème connu depuis plusieurs années. «On a pensé que la capacité de ce système était sans limites, or ce n'est pas le cas, assure-t-il. Il va devenir nécessaire d'utiliser adéquatement les urgences sous peine de les mener à leur faillite.»

Pénurie de médecins

Pour Vincent Ribordy, des alternatives doivent être trouvées afin de désengorger les urgences aujourd'hui utilisées comme principale interface avec la population. «Mais tout ce cela ne fonctionnera pas tant qu'il y aura pénurie de médecins de premier recours», alarme-t-il.

Et les systèmes de quotas n'aident pas. «Contempler cette pénurie tout en maintenant les mécanismes de régulation à travers des quotas, numerus clausus, etc., c'est une attitude incompréhensible de la part de nos autorités», argue le chef des urgences de l'hôpital fribourgeois, qui dénonce également un manque de reconnaissance de la profession.

(ATS)

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