De 672 à 1368 en l'espace... de trois ans! Le nombre d'incidents liés à la sécurité dans les centres fédéraux d'asile suisses a doublé depuis 2020. En 2023, ces chiffres a même atteint un nouveau record. En moyenne, la police a dû intervenir trois fois par jour. C'est ce qu'écrit ce dimanche la «NZZ am Sonntag», qui s'appuie sur les chiffres du Secrétariat d'État aux migrations (SEM).
Les incidents comprennent les disputes, le harcèlement ou les agressions. Selon le SEM, 70% des incidents sont le fait de demandeurs d'asile originaires des pays du Maghreb. Les demandes d'asile en provenance de cette région auraient fortement augmenté depuis 2021.
100 postes à plein temps créés pour la prévention des conflits
Le SEM indique qu'il s'agit de chiffres absolus. Concernant les incidents par nuitée par rapport au nombre de demandes d'asile, il y aurait eu 98 incidents de ce type pour 100'000 nuitées en 2020. En 2023, ce chiffre est tombé à 58.
Le SEM évoque également les mesures qui ont déjà été prises pour faire face à l'insécurité dans les centres d'asile, comme une aumônerie musulmane, une meilleure gestion des plaintes et une collaboration intensifiée avec les médecins spécialisés dans les addictions.
Plus de 100 nouveaux postes à temps plein ont également été créés depuis février 2021 pour améliorer la prévention des conflits dans les centres, selon un porte-parole du SEM.
Malgré tout, les chiffres font réagir le clan bourgeois. Le conseiller aux Etats PLR lucernois Damian Müller exhorte ainsi le Conseil fédéral à faire preuve de plus de fermeté. Il a déposé cette semaine une intervention en ce sens au Parlement.
Beat Jans travaille à procédure de renvoi en 24 heures
Il y écrit que la Suisse doit entamer des négociations avec le Maroc en vue d'un accord sur les phénomènes migratoires. Celui-ci devrait contenir une clause permettant l'organisation de renvois forcés par vol spécial ainsi que la possibilité de renvois par voie maritime.
Le ministre de l'Asile Beat Jans a, lui aussi, défini une ligne dure il y a près d'un mois, en annonçant vouloir agir de manière conséquente contre les demandeurs d'asile problématiques. Il a par exemple annoncé la mise en place d'une procédure rapide de 24 heures dans toute la Suisse pour les demandes qui n'ont aucune chance d'aboutir.