Les milieux de l'asile s'alarment
Le nombre de renvois d'Ukrainiens de Suisse serait gravement sous-estimé

Les milieux de l'asile alertent sur la sous-estimation des renvois forcés parmi les bénéficiaires du statut de protection S, prévu jusqu'en mars 2025. Ils soulignent l'urgence d'une levée anticipée pour favoriser l'intégration des réfugiés ukrainiens.
Publié: 21.02.2024 à 18:37 heures
Pour l'ancienne conseillère d'Etat vaudoise Cesla Amarelle, "le temps ne joue pas en faveur du statut S" (archives).
Photo: VALENTIN FLAURAUD

La levée du statut S, que le Conseil fédéral ne prévoit pas avant mars 2025, inquiète. Les milieux de l'asile appellent le Conseil fédéral à anticiper pour mettre fin à ce statut temporaire qui freine l'intégration, notamment au marché du travail.

Activé en mars 2022 pour les personnes fuyant la guerre en Ukraine, le statut de protection S a été prolongé jusqu'au 4 mars 2025. «Le temps ne joue pas en faveur du statut S», a expliqué mercredi Cesla Amarelle, professeure de droit à l'Université de Neuchâtel. Elle intervenait lors d'un point de presse de la plateforme asile.ch qui tirait le bilan de deux ans de ce permis avec le Pôle de recherche national consacré aux études sur la migration, nccr - on the move.

Selon elle, le Conseil fédéral serait bien inspiré de ne pas trop attendre. Dans son plan provisoire de mise en œuvre de la levée du statut S, la Confédération part de l'idée que sur les 70'000 bénéficiaires de ce permis, 14'000 devraient être renvoyées sous contrainte. Un nombre sous-évalué, selon l'ancienne conseillère d'Etat.

(ATS)

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