Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, tous les regards sont tournés vers Vladimir Poutine. Et pas les mieux intentionnés: les menaces d’assassinat du président russe sont — forcément — prises très au sérieux. L’ancien agent du KGB serait transporté d’une cachette à l’autre, mais ce n’est pas la seule mesure de sécurité prise par le chef du Kremlin.
«Les mousquetaires»
Selon «The Economist», Poutine serait entouré en permanence de gardes du corps hautement qualifiés. Surnommés «Les mousquetaires», cette unité spéciale triée sur le volet comprend des membres âgés de moins de 35 ans, doués d’une haute endurance physique et psychologique.
Ils transporteraient avec eux des mallettes pare-balles et porteraient des armes chargées avec des munitions perforantes. Ils disposeraient de pouvoirs étendus, entre autres pour effectuer des surveillances, perquisitionner des maisons, détenir et interroger des suspects.
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Haute sécurité lors des déplacements publics
Ces équipes ont aussi la tâche d’effectuer des reconnaissances et préparer le terrain avant la venue du patron, par exemple pour un grand évènement en public. Ils déterminent, sur place, comment le public est susceptible de réagir au chef du Kremlin. Ils installent notamment des brouilleurs pour empêcher le déclenchement de bombes à distance.
Vladimir Poutine arrive sur place en se déplaçant dans un convoi de véhicules blindés et accompagné de forces spéciales. Celles-ci, outre leur Kalachnikov réglementaire, sont armées de lance-roquettes antichars et de missiles antiaériens portatifs. Des tireurs d’élites se placent sur les toits environnants. Sur place, les «mousquetaires» ne se tiennent pas forcément aux côtés de Poutine et surveillent un rayon plus large autour de lui. Ils se positionnent parfois dans la foule, discrets et à l’affût des environs.
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Sosies et goûteurs
Selon «Russia Beyond», le président russe aurait également plusieurs sosies, des «Doppelgänger présidentiels». Vladimir Poutine a reconnu qu’on lui avait proposé l'utilisation d'un sosie lors de plusieurs voyages. Mais il a affirmé en 2020 qu’il avait à chaque fois refusé.
En outre, on veille scrupuleusement à ce que Poutine ne soit pas empoisonné. Selon Gilles Bragard, le fondateur du Club des chefs des chefs, une organisation culinaire dont les membres cuisinent pour les chefs d’État et les monarques du monde entier, Vladimir Poutine dispose d’un goûteur, qui serait un médecin et qui teste chaque repas du président. «Les goûteurs existent toujours, mais seulement au Kremlin», a déclaré Gilles Bragard au «Telegraph».
(Adaptation par Alexandre Cudré)