Meurtre de l'écolière Luise en Allemagne
«Notre enfant a aussi été tué par un autre enfant, en Suisse»

Le meurtre de Luise, 12 ans, poignardée par deux camarades de classe, bouleverse l'Allemagne. Une affaire similaire avait secoué la Suisse, en 1997. Un ado de 14 ans avait alors tué un autre ado à l'aide d'un couteau. Les parents saint-gallois du défunt témoignent.
Publié: 16.03.2023 à 12:58 heures
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Dernière mise à jour: 16.03.2023 à 13:20 heures
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Vingt-six ans après le meurtre de leur fils de 13 ans, dans le canton de Saint-Gall, Parim et Mirem Bahtiyari sont encore sous le choc.
Photo: Sandro Zulian
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Sandro Zulian

L’Allemagne est sous le choc depuis la découverte du corps de la jeune Luise, 12 ans, à Freudenberg, dans l’ouest du pays. L’écolière a été poignardée par deux camarades de classe, âgées de 12 et 13 ans — ses meilleures amies, selon les dernières informations à disposition. Une affaire qui remue de sombres souvenirs en Suisse orientale.

A Flawil, dans le canton de Saint-Gall, la douleur se lit encore sur le visage de Parim et Mirem Bahtiyari au moment d’accueillir Blick, ce mercredi. «Le cas de Luise nous rappelle beaucoup de choses. Notre enfant a aussi été tué par un autre enfant. C’est comme une blessure. Si on appuie dessus, ça fait encore mal des années plus tard.» En février 1997, Erkin, leur fils de 13 ans, avait aussi été tué à coups de couteau par un ami de 14 ans. Vingt-six ans après les faits, les raisons qui ont poussé Livio G. a l’acte ne sont pas encore totalement claires.

«La jalousie est une terrible maladie»

Le père du défunt, aujourd’hui grand-père de neuf petits-enfants, a les larmes aux yeux quand il avance son hypothèse. Pour lui, c’est sûr, Livio G. a agi par jalousie, «cette terrible maladie». «Erkin avait de très bonnes notes et était très doué pour les arts. En cinquième année, il suivait déjà le programme de la sixième. C’était si facile, pour lui.»

Des sanglots à peine étouffés dans la gorge, le Kosovar d’origine poursuit: «C’est très grave quand quelque chose comme ça arrive à des gens aussi jeunes. Celui ou celle qui commet un tel meurtre, non seulement tue un autre être humain, mais doit vivre avec ce qui s’est passé jusqu’à la mort.»

Il ne s’exprimera pas davantage sur Livio G. «Il ne m’intéresse pas. De toute façon, qu’est-ce que je peux faire?» Parim et Mirem Bahtiyari préfèrent se concentrer sur leur grande famille. «Nos petits-enfants nous apportent un grand réconfort, glisse-t-il en nous montrant fièrement une vidéo d’une joyeuse fillette. Nous devons continuer à vivre!». Un bref sourire passe sur ses lèvres.

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