L'organisation internationale, basée à Paris, indique dans son rapport mensuel que les exportations russes ont atteint 8,3 millions de barils par jour le mois dernier, le pays n'ayant pas mis à exécution sa menace de réduire sa production de 500.000 barils par jour. «Il est possible que la Russie augmente ses volumes pour compenser la perte de revenus», a observé l'AIE.
Malgré les sanctions internationales visant son pétrole, la Russie parvient à rediriger ses exportations d'hydrocarbures vers d'autres pays (Chine, Inde, Turquie...) mais Moscou «semble avoir un peu de mal à trouver des acheteurs pour son brut et ses produits pétroliers», nuance le rapport.
«En avril, les exportations russes de pétrole ont atteint un pic post-invasion de 8,3 millions de barils par jour» (en comptant les produits raffinés), écrit l'AIE, ce qui représente une augmentation de revenus «de 1,7 milliard de dollars», à 15 milliards de dollars.
Sur la guerre en Ukraine
Un second embargo de l'UE
Depuis les sanctions prononcées le 5 décembre sur le pétrole brut russe transporté par voie maritime, un second embargo de l'UE, portant sur les achats de produits pétroliers russes, couplé à un prix plafond de ces produits appliqué par les pays du G7, est en vigueur depuis le 5 février.
En représailles à ces sanctions promulguées en réaction à l'offensive de Moscou contre l'Ukraine lancée en février 2022, la Russie avait prévenu le 10 février qu'elle réduirait sa production de 500'000 barils par jour.
Le sujet des failles permettant à Moscou d'atténuer l'impact des sanctions du G7 sur son économie sera abordé au sommet des dirigeants des pays industrialisés qui se tiendra à partir de vendredi au Japon.
En parallèle, le rapport pointe une «reprise de la demande chinoise dépassant les attentes» avec «un record absolu en mars à 16 millions de barils par jour» pour le pays asiatique, deuxième pays consommateur de pétrole au monde derrière les Etats-Unis.
La demande mondiale de pétrole, quant à elle, «devrait augmenter de 2,2 millions de barils par jour en glissement annuel en 2023 pour atteindre une moyenne de 102 millions de barils par jour», indique la même source.
(ATS)