Leur réputation les précède: les combattants tchétchènes sont connus pour être particulièrement brutaux et impitoyables. À Vladimir Poutine, ils témoignent une «fidélité de chien», comme l'on dit en russe.
Il y a environ deux semaines, les premières unités de combat tchétchènes ont atteint l'Ukraine. Elles devaient y faire la chasse aux politiciens ukrainiens de haut rang. Leur cible principale était bien sûr – et est toujours – le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
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Selon les services secrets ukrainiens, les Tchétchènes ont désormais reçu une nouvelle mission: tuer les déserteurs russes. Les services secrets du pays envahi les qualifient de «zagradotryady»: à l'époque de la Seconde Guerre mondiale, il s'agissait d'hommes de l'Armée rouge, qui étaient positionnés directement derrière les troupes de combat sur le front. Ceux qui tentaient de s'enfuir étaient abattus par ces groupes spéciaux.
«Votre fin est imminente»
Comme le rapporte le magazine allemand «Der Spiegel», le chef autoritaire de la République de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, se serait entre-temps rendu en Ukraine en personne. Comme il l'a écrit sur son canal Telegram dans la nuit de dimanche à lundi, il se trouverait à Hostomel, près de la capitale Kiev. L'aéroport de cette localité est fortement disputé depuis le début de la guerre.
Le dirigeant tchétchène a littéralement menacé les dirigeants de Kiev d'extermination: «Oh, vous n'en avez plus pour longtemps. Il vaut mieux que vous vous rendiez et que vous vous mettiez à nos côtés, comme je l'ai déjà suggéré à plusieurs reprises, ou votre fin est imminente.»
Le «limier» de Poutine
Le président de la république autonome de Tchétchénie est considéré comme un proche de Vladimir Poutine, et est également surnommé son «limier». Le père de Ramzan Kadyrov a pourtant combattu la Russie lors de la première guerre de Tchétchénie. Mais Akhmad Kadyrov a ensuite changé de camp. En récompense, il a obtenu le trône de la «République autonome». En 2004, il est décédé dans un attentat terroriste.
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Après la mort du père, le fils Kadyrov a été nommé «président» grâce à Poutine, et règne depuis d'une main de fer sur la région. Ramzan Kadyrov est fidèle à son bienfaiteur. Dans une interview accordée à la station de radio Swoboda, il a déclaré un jour: «Poutine est mon idole. Je l'aime. Je le respecte. Je donnerais ma vie pour lui.»
(Adaptation par Daniella Gorbunova)