Uber compte voir son activité augmenter fortement en France pendant les Jeux olympiques et paralympiques, avec 30% d'activité supplémentaire, a indiqué mercredi la direction du géant du VTC.
90% des chauffeurs parisiens devraient notamment rester à leur poste, contre 65% pour un été normal: ils prennent normalement leurs vacances ou migrent vers les zones touristiques comme la Côte d'Azur.
Un tiers des chauffeurs non franciliens prévoit par ailleurs de monter sur Paris, depuis Lille par exemple, pour profiter des JO, encouragé par des bonus de quelques centaines d'euros versés par la plateforme, a indiqué à la presse sa direction française. Uber versera aussi des incitations aux chauffeurs pour qu'ils se rendent sur les endroits les plus fréquentés, comme les sites olympiques ou les gares parisiennes.
Augmentation des tarifs
Avec cette forte demande, Uber s'attend à voir les tarifs des courses se renchérir de 10 à 15%, mais cette augmentation sera «compensée par des promotions», a souligné Laureline Serieys, directrice d'Uber en France.
«Si on veut faire plaisir au chauffeur (avec des tarifs supérieurs) on risque d'avoir moins de trajets, a poursuivi la directrice. On sait que c'est un moment où beaucoup de visiteurs vont découvrir l'application». La plateforme compte notamment promouvoir son offre économique «Share», qui groupe dans un même VTC plusieurs clients aux destinations proches.
Présente dans 33 villes, Uber affiche 45'000 chauffeurs actifs (qui peuvent aussi se connecter sur les plateformes concurrentes comme Bolt ou Heetch).
Quelques points à discuter
Mais pourra-t-on rouler dans les rues de Paris, avec toutes ces zones olympiques interdites à la circulation? Uber compte guider les VTC via son application en cas de fort trafic. Et le passager devra montrer patte blanche s'il veut passer dans les zones bleues aux abords des sites olympiques, interdites au transit.
Il reste un point de blocage pour les plateformes de VTC, qui doivent encore déterminer avec la préfecture et la mairie où elles déposeront ou récupèreront leurs clients autour des gares SNCF.
Par ailleurs, l'activité ne se concentrera pas que sur les périodes de compétition. «On s'attend à une saison plus longue que d'habitude, des Parisiens vont partir plus tôt ou plus tard. Et fin août, les Jeux paralympiques vont «être sacrément complexes: les Français seront rentrés», prévient Laureline Serieys.