De nombreuses plateformes de livraison comme Amazon, Uber Eats ou Deliveroo annoncent une grève. Ils revendiquent de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Sur le compte Instagram Delivery Jobs UK, qui compte environ 2000 abonnés, un message appelle à débrayer les coursiers pour les plateformes de livraison le 14 février entre 17h et 22h GMT (entre 18h et 23h heure suisse), à l'heure du dîner.
Parallèlement, le syndicat britannique GMB a affiché sur son site internet une déclaration affirmant qu'une grève aura lieu dans le vaste site d'Amazon à Coventry «le mardi 13, mercredi 14 et jeudi 15 février avec plus de 1000 travailleurs qui devraient y prendre part».
Revendication des grévistes
«Ce sont les trois premiers jours d'une nouvelle vague d'un mouvement social après que les travailleurs aient voté à très large majorité en faveur d'une extension des grèves», après celles de l'an dernier, poursuit le syndicat GMB. Les grévistes d'Amazon demandent notamment un salaire horaire de 15 livres (16,7 francs).
Ulisses, un livreur brésilien qui ne veut pas donner son nom de famille par peur de représailles sur son emploi, a déclaré à l'AFP faire partie des organisateurs du groupe Delivery Job UK, qui compte selon lui 4000 personnes, essentiellement des travailleurs étrangers, en majorité brésiliens.
Le choix de la Saint-Valentin
«Le choix de la Saint-Valentin est stratégique, pour avoir un impact maximum et plus de visibilité» car ce jour est l'un des plus «actifs de l'année pour les services de livraisons notamment pour les repas», explique ce porte-parole du groupe. Le groupe prévoit de tenir des blocages pour «inciter pacifiquement d'autres livreurs à se joindre à nous», rajoute Ulisses.
Les grévistes veulent «créer du chaos en ligne avec des gens qui se plaignent, donner une mauvaise réputation» aux plateformes «de façon à les inciter à engager des discussions avec nous», et à sensibiliser aussi le grand public «aux rémunérations intenables» pour les livreurs, explique Ulisses.
Le groupe demande notamment 5 livres (5,6 francs) par course, contre entre 2,8 (3,1 francs) et 4 livres (4,7 francs) environ par course actuellement, selon les plateformes.
Les plateformes s'expliquent
Un porte-parole d'Uber joint par l'AFP a souligné que «la majorité des coursiers sont satisfaits de leur expérience avec l'application (Uber) et nous discutons régulièrement avec les coursiers pour savoir comment améliorer leur expérience».
Egalement interrogé par l'AFP, un porte-parole d'Amazon a estimé que la grève de Coventry n'aurait pas d'impact sur le service ajoutant que le groupe «examine régulièrement (ses) rémunérations pour s'assurer qu'elles sont compétitives».
(ATS)