Par 29 voix pour et 7 contre, les députés locaux ont approuvé une réforme du Code pénal local qui élimine toute sanction pour des avortements pratiqués jusqu'à douze semaines de gestation. L'église catholique avait appelé les députés a voter contre la dépénalisation de l'avortement dans cet État à réputation conservateur, tout en étant gouverné par le parti de gauche au pouvoir au Mexique, Morena.
«L'archevêché de Puebla manifeste son rejet énergique», a indiqué dimanche l'archevêque de Puebla Víctor Sanchez Espinosa. L'avortement «élimine à chaque fois une vie pleinement humaine, ce qui viole le droit fondamental à la vie», a-t-il ajouté dans des propos partagés dans une vidéo.
Contraire «à la dignité humaine»
La «criminalisation totale» de l'avortement avait été déclarée «inconstitutionnelle» par la Cour suprême fédérale en septembre 2021. «Les dispositions pénales qui criminalisent de manière absolue le droit» à l'avortement «sont contraires au droit à la dignité humaine», avait répété la Cour suprême en septembre 2023.
Le Mexique est un pays fédéral où chacun des 32 États dispose de ses propres lois, qui peuvent être invalidées par des arrêts de la Cour suprême. Le district fédéral de la capitale Mexico avait été la première entité du pays à dépénaliser l'avortement jusqu'à 12 semaines en 2007.