L'Assemblée générale des 193 États membres avait déjà adopté par 141 voix, en mars 2022, une résolution exigeant «que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine». Puis en octobre dernier, une résolution avait recueilli 143 voix pour condamner les «annexions illégales» de territoires ukrainiens.
«À la différence des deux précédents votes, on n'est pas sur une condamnation pure et simple», a expliqué une des sources diplomatiques françaises à des journalistes. «On est sur un appel à sortir de ce conflit», a-t-elle ajouté, soulignant la volonté de «consolider un consensus international sur les paramètres» pour y parvenir. Une autre source a indiqué que cette résolution était «portée» par l'Ukraine.
«Une sorte de fatigue et d'essoufflement»
Il est possible que cette nouvelle résolution ne recueille pas autant de voix que les précédentes. «Les craintes sont liées à une sorte de fatigue et d'essoufflement d'un certain nombre de pays du Sud», a reconnu l'une des sources diplomatiques, tout en se disant confiante de la portée de certains messages, notamment le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale dans l'intérêt de tous.
«On espère un score le plus haut possible. Rien n'est garanti mais ce qui est garanti, c'est que le projet sera adopté à une très large majorité», a ajouté cette même source.
Car l'Ukraine a «elle-même» décidé de retirer du projet de résolution la référence au plan de paix en dix points du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, «pour avoir un texte le plus consensuel possible».
Les sources diplomatiques ont ajouté que Kiev avait mené un processus de consultation «très large», «représentant tous les continents».
(ATS)